Le silence honteux des télés françaises sur Ghaza

«Tout juif de Palestine est un peu Arabe et aucun Arabe d'Israël ne peut prétendre ne pas être un peu juif.» Extrait de L'Attentat de Yasmina Khadraa guerre à Ghaza a repris avec son lot de bombes, de martyrs et relancé le génocide d'un peuple sous embargo depuis plusieurs années. Depuis quatre jours, les images d'enfants mutilés et ensanglantés et des vidéos de bombardement massif de la ville de Ghaza fait le tour des réseaux sociaux au moment où la majorité des télévisions occidentales, et plus particulièrement françaises zappent les massacres de l'armée israélienne dans une ville où dorment sans protection ni abris plus de 2 millions d'âmes. Aucune télévision française n'a montré la souffrance du peuple palestinien. Quand on veut parler du sujet, la majorité des télévisions françaises montrent les images de Tel-Aviv et des Israéliens qui courent s'abriter dans des abris anti-bombardement. Il faut noter qu'Israël est le seul pays au monde qui possède des abris anti-bombe pour 100% de sa population. Ces abris résisteraient même contre une attaque nucléaire et la population peut vivre plus de 30 jours sans même mettre le nez dehors. Mais cette situation ne justifie pas une omission aussi flagrante des médias français sur le nouveau génocide du peuple palestinien. Ce choix éditorial et médiatique est le fruit d'une politique initiée par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui s'est mis foncièrement du côté des Israéliens entraînant dans son sillage le président Hollande qui a besoin du lobby sioniste du Crif pour se faire réélire pour un deuxième mandat. Cette politique est plus flagrante par le traitement honteux de la chaîne France 24 qui dépend du Quai d'Orsay et qui a préféré dépêché des reporters pour filmer une station-service de la ville d'Ashdod, au sud d'Israël, ciblée par une roquette tirée de la bande de Ghaza. Pour France 24, le bilan qui a fait trois blessés dont un grave, est plus important que les 100 victimes palestiniennes tuées en quatre jours.France 24 a tenu à donner plus d'importance dans son traitement aux 194 roquettes tirées de la bande de Ghaza vers le sud d'Israël, dont 43 ont été détruites en vol, et minimiser la puissance de feu de l'aviation israélienne qui a mené 210 raids en 24 heures dans la bande de Ghaza dont 50 durant la nuit de jeudi à vendredi, tuant plus de 100 personnes pour la majorité des enfants et des femmes. Dans une émission de débat sur France 24 Arabic, animée par le présentateur tunisien Taoufik Mjaied, le média de l'ex-audiovisuel extérieur français a laissé une fenêtre d'expression pour la cause palestinienne en offrant une tribune libre pour le journaliste palestinien installé à Londres, Antoine Abdel Bari. Ce dernier a violemment critiqué l'attitude de l'Egypte de fermer le passage de Rafa et empêcher le rapatriement des blessés palestiniens, humiliant sur le plateau, l'analyste égyptien, Masri Feki. Mais ce débat n'est qu'un leurre pour tromper l'opinion internationale sur une liberté d'expression de façade. La volonté d'étouffer la cause palestinienne obéit surtout au fait que cette région du Moyen-Orient est dirigée par le Hamas, un mouvement que le gouvernement français considère comme un mouvement islamiste menaçant pour Israël. Rien que ça!amirasoltane08@live.fr