Algérie

"Le silence est parfois plus éloquent que la parole", confie Wassim Korbi (Tunisie)




Le bal des projections de la première partie des courts-métrages de la 7e édition du FOFA a été ouvert mardi avec "Les fleurs de Twilit" un film intimiste sans dialogue, du Tunisien Wassim Korbi."Le silence est parfois plus éloquent que la parole", a-t-il confié, lors d'un entretien accordé à l'APS, en réponse à une question portant sur son choix de construire la narration cinématographique des "Fleurs de Twilit", sans recourir au dialogue.
Ce court métrage de 13 minutes, première œuvre de Wassim Korbi, critique de cinéma et enseignant universitaire, transpose le spectateur dans l'univers d'un homme ayant choisi de se retirer de la vie sociale et de vivre, avec sa femme, dans une cabane, au beau milieu du désert.
Le film de ce réalisateur, indépendant, tient-il à souligner a la particularité de regrouper en son équipe des professionnels de plusieurs pays arabes : scénariste marocain, directeur de photographie saoudien, producteur mauritanien et réalisateur tunisien.
"Le film est né en Algérie", a encore précisé le jeune cinéaste, âgé de 31 ans, qui a expliqué que l'accord de partenariat a été conclu à Oran lors de la cinquième édition du FOFA, précisant que le choix de regrouper des professionnels de plusieurs nationalités émane de sa volonté de créer des partenariats entre les pays arabes.
Le choix des décors, de la musique, le mouvement de caméra, la direction des artistes révèlent une grande poésie du réalisateur, qui aspire "tellement à une vie simple, avec juste l'essentiel".
"Je me sens quelque part agressé par les exigences de la vie moderne et de ce qui en découle. Je pense qu'on peut être heureux avec juste l'essentiel, au beau milieu de nulle part", a-t-il tranché.
S'agissant du titre de son film "Les fleurs du Twilit", Wassim Korbi a indiqué qu'il s'est inspiré du nom du village mauritanien où il l'a tourné (Twilit). Touché par la simplicité et la bonté de ses habitants, il les voyait comme des fleurs humaines, au milieu du tumulte de la vie urbaine dont il est habitué.
Le jeune réalisateur vient de boucler le tournage d'un deuxième court-métrage, une autre coproduction avec la Mauritanie, avec la participation de professionnels de plusieurs pays arabes.


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