Algérie

Le silence des uns et la condamnation des autres



Le silence des uns et la condamnation des autres
La situation délicate des forces de l'ordre «devrait être considérée avec sagesse et pondération».Les partis proches du pouvoir ne semblent pas préoccupés par la grogne inédite qui a commencé à Ghardaïa, avant de se propager à travers les grandes villes du pays. Ils refusent de réagir par rapport à cet événement. Sollicité hier pour connaître la réaction de la direction du FLN à ce propos, le secrétaire général du parti majoritaire, Amar Saâdani n'a pipé mot. «Je suis en réunion», s'est-il contenté de répondre. La même attitude a été affichée mardi dernier. «Je n'ai pas de données pour le moment. Il faut d'abord que je me renseigne sur ce qui se déroule dans cette région pour commenter», a-t-il dit avant-hier. Toutefois, ce dernier a affirmé à ses proches collaborateurs qu'il s'agit de «takhlat» ou une manipulation. De son côté, le nouveau secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou reste injoignable. Avant-hier, il n'a pas voulu faire de commentaire sur ces événements inquiétants. Pas de réaction non plus sur le site officiel du parti. La responsable de la communication du RND, Nouara Djaâfar, était hier, elle aussi, injoignable. En revanche, les partis d'opposition ont été prompts à réagir à cet événement qui constitue une première dans les annales de l'histoire politique récente du pays.Le président de Jil Jadid n'accorde aucun crédit à la thèse du complot. Pour lui, le mouvement de protestation des policiers est plutôt l'expression d'un ras-le-bol, car dit-il «si les policiers sont aussi facilement manipulables, il ne restera rien de ce pays.» Le RCD a mis en garde avant-hier à travers son communiqué des conséquences incommensurables qui découleront de la dérive inédite. Le RCD l'estime d'une «gravité extrême». Le parti considère que «tout refus d'assurer la protection des biens et des personnes est d'abord une violation flagrante de la Constitution et une non-assistance à personne en danger». La Laddh, de son côté, s'est prononcée en faveur de la création d'un syndicat pour la police. Les événements tragiques de Ghardaïa ne sont que l'expression la plus révélatrice de la crise politique, indique le communiqué du coordinateur du Pôle des forces du changement, Ali Benflis. La manifestation des policiers qui ont investi la rue pour exprimer une exaspération face à la situation intenable qu'ils vivent est «d'une gravité sans précédent et unique dans nos annales nationales», peut-on lire sur le communiqué. La situation délicate des forces de l'ordre, «devrait être considérée avec sagesse et pondération en tenant compte de leurs doléances légitimes et des exigences de leur mission au service de l'Etat», est-il noté.




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