Le silence complice de la CFA

L'arbitre fédéral Merzak Helalchi a été désigné à la vindicte populaire par des officiels de club et de ligue après sa prestation lors du derby algérois NAHD-USMH (3-0) au cours duquel il a accordé deux penalties à l'équipe d'Hussein Dey.Les deux décisions ont été vivement contestées par les Harrachis qui ont estimé que l'arbitre n'a pas fait une juste appréciation des actions de jeu qui ont entraîné les deux premiers buts encaissés et la défaite. Les Harrachis sont dans leur droit de contester les deux décisions de l'arbitre. C'est des faits de jeu qui relèvent exclusivement de l'appréciation de l'homme en noir. Ce dernier a été traité de tous les noms d'oiseaux?sans que la Commission fédérale des arbitres (CFA), ni la toute nouvelle Association nationale des arbitres (la énième fondée la semaine dernière à Mostaganem) ne se solidarisent avec Merzak Helalchi. La CFA a fait le mort. Elle fait comme si elle n'avait rien entendu, rien écouté, rien lu.Ce n'est pas la première fois qu'elle agit de la sorte. Des arbitres ont été blessés, agressés physiquement sur le terrain, sans que jamais la CFA ne condamne, ni dénonce les coupables. Encore moins, lorsque des officiels lynchent les hommes en noir. Les violentes critiques orientées contre Merzak Helalchi n'ont pas choqué la CFA et tous ceux qui parlent au nom des arbitres. Il est temps pour ces derniers de se libérer des chaînes qui leur imposent le silence lorsqu'ils font l'objet de violentes campagnes de haine et de diffamation. De toute façon, les arbitres ne doivent rien attendre de ceux qui se servent d'eux comme boucliers pour récolter des dividendes sur leur dos.