Le Sila reste une école avant tout citoyenne

Le livre reste le creuset du savoir de la maternelle jusqu'aux étapes les plus performantes de la connaissance. La 22ème édition du Salon international du livre d'Alger qui sera inaugurée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, et par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi se déroulera sous la communication exceptionnelle qui sera dédiée à l'écrivain algérien Mouloud Mammeri à l'occasion du centenaire de sa naissance en 1917, en Kabylie dans le village Taourirt-Mimoun près de Béni Yenni.Mouloud Mammeri est mort le 26 février 1989 dans un accident de voiture. Cet homme professeur à l'université d'Alger était notoirement reconnu comme un écrivain francophone, comme anthropologue et linguiste. Il a écrit des pièces de théâtre, et des romans comme l'opium et le bâton, dont le scénario a tourné en un film du même titre. Le Sila est un des évènements majeurs de la production du livre en Algérie ; on y trouve pas moins de 972 maisons d'édition, dont 314 sont algériennes, lesquelles contribuent à l'exposition-vente de 230 000 ouvrages. Une longue interruption de cette grandiose manifestation culturelle ne l'a pas empêché de drainer chaque année, de centaines de milliers de visiteurs à chacune de ses réapparitions. Le livre, instrument privilégié de la transmission de l'histoire singulière ou collective de l'humanité, des innovations civilisationnelles dans tous les domaines, ne cesse depuis de nombreux siècles de se perfectionner, notamment, par la diversité des différents genres d'expression littéraire, ou par les narrations historiques des différentes époques. Le premier livre est attribué à des éditeurs romains 2 ou 3 siècles av JC, alors qu'auparavant les écrits se faisaient sur de larges feuillets réunis en rouleaux., comme cela se faisaient depuis l'antiquité avec les Grecs, et de bien d'autres civilisations. Le rouleau papyrus nous a permis de connaître les ?uvres satiriques d'Aristophane qui a vécu de 450 av/JC à 368 avant notre ère, et de bien d'autres auteurs dramatiques, philosophes, ou scientifiques. Selon notre ministre de la culture, relatant l'historique récent du Salon international du livre d'Alger dans un pamphlet, il notera en l'absence de statistiques sur cette manifestation que «le Sila a su gagner en importance au fil des ans, après des débuts modestes, pour gagner en importance et prendre une consistance et une ampleur remarquables». Il y aurait selon la même source «une fréquentation massive comprenant un million et demi de visiteurs ces dernières années» auxquels il convient d'enregistrer à titre informatif «plus de 900 exposants en moyenne, et une participation internationale très honorable provenant de quatre continents».