-A quelques jours de la tenue du Salon international du livre d'Alger, le Syndicat national des éditeurs (SNEL) relance la polémique de 2009 sur le déplacement du SILA de la Safex au chapiteau du 5 Juillet...
La récurrence de cet argument frise l'obsession. On observe une fixation sur le fait que le salon se tienne sous un chapiteau en faisant sciemment abstraction des caractéristiques de ce chapiteau qu'on dénomme péjorativement «kheïma» et de ce qui se passe dans plusieurs pays du monde dit développés où des événements d'une envergure parfois supérieure se tiennent sous chapiteau sans que quiconque y trouve à redire.
-Vous avez donc opté pour le même emplacement que l'année dernière, en l'occurence le chapiteau du 5 Juillet. L'espace a-t-il été revu à la hausse '
Je vous faire observer que le public a son mot à dire à ce sujet. Permettez-moi de vous donner quelques indications : durant les éditions précédentes du Salon international du livre d'Alger, il y avait une affluence de l'ordre de 20 000 à 30 000 visiteurs par jour. Durant le salon 2009, la première journée a vu un nombre de visiteurs sensiblement égal à 10Â 000, et durant les journées suivantes, le nombre n'est jamais descendu au dessous de 120Â 000, le summum ayant été le jour de la clôture de la manifestation où l'on a atteint 192 000 visiteurs. Ce sont des chiffres qui ne s'inventent pas.
-Croyez-vous que cette progression aurait été possible si le public avait relevé, dès le premier jour, des manques rédhibitoires tant au niveau de l'implantation qu'à celui de l'accueil et des espaces d'exposition '
Bien entendu, l'espace a été revu à la hausse, à la lumière des observations que nous avons pu noter durant l'édition 2009. Cette disposition s'est imposée du reste en raison de l'accroissement sensible de la demande. Et là encore, c'est lié à la validité de la formule tant au niveau de la localisation qu'à celui d'autres éléments d'appréciation tels que les mesures prises en matière d'accueil des exposants et des livres, de facilitations des formalités, etc. L'organisation qui a été mise en place par le SILA 2009, grâce à la collaboration effective et efficiente de tous les intervenants, grâce au concours de l'administration des Douanes algériennes, a levé de nombreuses contraintes déplorées auparavant par les participants.
Qu'il me suffise de vous dire que le jour de l'ouverture officielle, les livres se trouvaient déjà dans les stands des éditeurs respectifs. Il n'est pas fortuit que nous ayons enregistré cette année de la part des éditeurs étrangers comme des éditeurs nationaux, une augmentation des réservations de stands et de surfaces. Par ailleurs, plusieurs pays ont confirmé leur participation, aussi bien d'Europe que du monde arabe et de grandes maisons d'édition. Ces résultats sont, faut-il, le préciser, la contrepartie d'un gros effort portant sur tous les aspects de l'organisation du salon.
Laissez-moi vous rappeler enfin que, parmi le public dont je parlais tout à l'heure il y a des étudiants. Il se trouve que le site du 5 Juillet présente sur le plan géographique l'avantage d'être au carrefour de plusieurs sites universitaires. Le Salon était assuré d'une accessibilité qui a drainé tous les jours un nombre considérable de visiteurs appartenant à la communauté universitaire.
-Comptez-vous parer à certaines imperfections recensées l'année dernière, notamment le problème de l'humidité '
Je vous disais tantôt que tous les enseignements susceptibles d'être tirés de l'édition 2009 ont été pris en compte. Si vous avez noté ce malheureux épisode de l'humidité dû à un taux qui, à ce jour là, a dépassé toutes les prévisions, il aurait fallu aussi relever que nous avons connu une longue journée de mauvais temps qui s'est traduite par une pluie accompagnée de rafales de vent d'une extrême violence. Cela n'a pas perturbé le salon, mais la critique a choisi de ne retenir que cet incident d'un surcroît d'humidité qui a suinté la bâche dont je vous répète que rien ne le laissait prévoir.
Quoi qu'il en soit, ce problème a été pris en charge, ainsi que vous pouvez le penser, ainsi que bien d'autres comme les espaces de circulation qui seront plus larges, les salles de conférences plus accessibles, les points sanitaires plus nombreux, la signalétique plus claire...
-Qu'en est-il de la cacophonie qui entoure la participation des auteurs et autres éditeurs égyptiens au SILA '
Cette cacophonie, comme vous le dites, n'a en réalité aucune raison d'être. Qu'il me suffise de vous dire seulement tant de choses ayant par ailleurs été faites ou écrites là-dessus, que d'une part, le SILAÂ n'a pas coutume d'inviter des auteurs égyptiens et ne l'a jamais fait par le passé. Il n'en est pas un seul qui soit venu aux précédents salons. Je vous rappelle au passage que l'Algérie n'a pas été conviée, en janvier dernier, à assister au Salon international du livre du Caire pour des raisons de sécurité.
S'agissant des éditeurs, et sans revenir encore une fois sur ce qui a été publié ou diffusé à tort ou à raison sur cette question, sachez que, sollicités par l'Union des éditeurs arabes, nous avons mis à la disposition de cette dernière à titre gracieux un espace d'exposition de 100 m2 pour y accueillir des éditeurs membres de l'Union, parmi lesquels les Egyptiens. Nous l'avons fait savoir à l'Union, mais celle-ci n'a donné aucune suite.Par ailleurs, il est à noter que dans le cadre de la réciprocité, la librairie d'Alexandrie en Egypte a répondu favorablement à l'invitation du ministère algérien de la Culture pour participer au Salon international du livre d'Alger.
Pouvez-vous nous dévoiler le programme de cette année '
Je préfère pour l'instant vous dire que le 15e Salon porte la devise «Place aux merveilles». En ce qui concerne le programme, nous y portons en ce moment les dernières retouches.  Â
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Posté Le : 12/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nacima Chabani
Source : www.elwatan.com