Mercredi, peu après la rupture du jeûne, ce fut le deuxième round d?une contestation qui s?annonce longue et épisodique au sein du FLN à Djelfa. Mardi, plus de 300 militants sont venus de six communes contester le travail de la commission électorale. Le mouhafedh, en perdition, a frôlé le lynchage et l?échauffourée qui éclata entre les deux clans opposants de la commune de M?liliha aurait pu avoir de fâcheuses conséquences n?était l?interposition prompte de la policière mobilisée pour la circonstance. Cette fois, le ton s?est carrément durci. Ne décolérant pas, la foule, qui avait buté sur l?inanité de ses espoirs d?avoir, faute de gain de cause, au moins une écoute respectueuse, a assiégé les locaux du parti pour commettre le pire. Déchaînés, les militants mécontents ont tout saccagé : portes, fenêtres et meubles. La scène était effarante. Les jets de bris de verre et autres supports et panneaux de bois qui se sont succédé à tour de bras par-dessus les étages supérieurs ont provoqué une panique générale auprès des passants non concernés. Les badauds et curieux, venus épaissir les rangs des militants restés à l?extérieur, se sont prêtés par jeu à la manifestation pour dénoncer ce qu?ils ont qualifié à l?unisson de mascarade qui n?est pas sans rappeler celle de 2002. A telle enseigne que l?artère principale de la ville fut prise d?assaut, entraînant une sérieuse perturbation de la circulation routière de 20h à minuit passé, mardi et mercredi, non sans mettre à rude épreuve les nerfs des usagers. Le charivari qui en a suivi et les contradictions qui émanaient des personnes qui étaient contre « le copinage, le népotisme, le clanisme et le marchandage » et celles qui tentaient de tempérer les ardeurs, plutôt minoritaires, n?ont pas manqué d?aboutir à des frictions à la limite de batailles rangées. Enfin, les membres de la commission de candidatures, appelée depuis l?annonce des résultats « la commission de la honte », ont tous choisi de se mettre au vert et de s?inscrire aux abonnés absents depuis cette nuit qui marque la finalisation de ce dossier, celui de la « fitna », selon des observateurs. Mais à en croire quelques-uns parmi la foule exaspérée, ce n?est là que partie remise car plus de 17 communes, avance-t-on, promettent de récidiver pacifiquement aujourd?hui devant l?antre du FLN à Djelfa, le lendemain devant le siège de la wilaya et de ponctuer le mouvement par un sit-in, lundi, devant le siège central du parti à Hydra. C?est dire que la situation tend à se corser si la voix de la « raison » ne l?emporte pas. A propos de cela justement, le cas de Ouargla, qui, rapporte-t-on, a vu ses listes reconsidérées de fond en comble par Amar Saâdani, dépêché en urgence dans cette wilaya par le SG, pourrait servir d?exemple à même de laisser persister l?espoir en direction de cette formation assurément mal partie dans les futures joutes électorales.
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Posté Le : 06/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkader Zighem
Source : www.elwatan.com