Algérie

Le SG du ministère de l'Agriculture le reconnaît


Le SG du ministère de l'Agriculture le reconnaît
Tout en admettant que l'épidémie n'est pas encore maîtrisée, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture rassure. "La situation n'est pas aussi inquiétante et les dégâts ne sont pas aussi catastrophiques", estime-t-il.Le ministère de l'Agriculture reconnaît n'avoir pu maîtriser la propagation du virus de la fièvre aphteuse vers plusieurs wilayas. Son secrétaire général, Fodil Ferroukhi, avoue que la prolifération de cette maladie qui cible le bovin "s'effectue à une vitesse vertigineuse". Les statistiques avancées à ce propos par la tutelle confirment ce constat. Depuis le 25 juillet dernier, date de l'apparition du premier foyer dans la daïra de Bir El-Arch à Sétif, 964 bêtes affectées ont été abattues. Plus de 192 foyers ont été signalés à travers 18 wilayas sur un total de 1,2 million d'exploitations recensées dans le pays.Comparant ce chiffre au cheptel global dont dispose l'Algérie, estimé à plus de 2 millions de têtes, l'on serait tenté de dire que la situation ne suscite pas une "grande inquiétude", certes, comme l'a si bien souligné le SG, la vigilance est toutefois de mise. "En dépit de ces pertes, la situation n'est, toutefois, pas catastrophique", a expliqué M. Ferroukhi. Pour lui, le dispositif de lutte contre cette épidémie, qui consiste, entre autres mesures, en la fermeture des marchés aux bestiaux et l'interdiction de déplacements du cheptel bovin, sera maintenu. "Il ne sera levé et les marchés ne seront rouverts qu'une fois cette maladie maîtrisée", a-t-il précisé.Les dispositions mises en ?uvre ont assurément un impact négatif sur les éleveurs qui subiront des pertes sèches pour cause d'interdiction de commercialisation, "mais elles sont d'une nécessité absolue", relève Fodil Ferroukhi au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège du ministère. Les agriculteurs touchés et qui déclarent que leur cheptel est affecté seront cependant indemnisés à hauteur de 80%. Pour atteindre un tel objectif, le département de l'Agriculture et ses différents démembrements poursuivront, dès la semaine prochaine, leur campagne de vaccination avec l'arrivée de quelques centaines de milliers de nouvelles doses de vaccin. Ils comptent immuniser la totalité du cheptel déclaré par les éleveurs. Une opération qu'ils envisagent de réaliser avec succès car l'on ne considère une campagne de vaccination réussie que si celle-ci touche 75% du cheptel.Cela étant, si la viande d'une vache peut être consommée sans risque, la consommation du lait cru de celle-ci peut, en revanche, s'avérer dangereuse pour la santé du consommateur. Il est ainsi déconseillé de boire du lait cru issu d'une vache atteinte. Elle ne présente aucun risque en matière de fièvre aphteuse, mais peut mener l'organisme à développer d'autres microbes. Les wilayas ciblées sont Sétif, Alger, Tizi Ouzou, Bouira, Bordj Bou-Arréridj, Constantine, Béjaïa, Médéa, Khenchela, Batna, Jijel, Blida, Chlef, Djelfa, Souk-Ahras, Boumerdès et Annaba. Les wilayas les plus touchées sont Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou.Interrogé sur les conséquences de cette épidémie sur le prix de la viande bovine, le SG répond par la négative.Ce n'est pas de l'avis de Mohammed-Tahar Ramrem, membre du bureau de la Commission nationale interprofessionnelle de viande rouge à la wilaya d'Alger, pour lequel chaque bête abattue engendre une diminution de la quantité de viande produite. Ce qui se répercutera "inévitablement" sur la production nationale. Si pour le moment le marché est stable, une flambée des tarifs dans trois mois n'est pas à écarter au cas où la maladie se propagerait.Cette hausse sera encore plus importante puisqu'elle coïncidera avec la prochaine fête de l'Aïd el-Adha.B. K.NomAdresse email


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