Algérie

Le SG de l'UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd à propos des grèves 'Il faut dire la vérité aux travailleurs"


Le SG de l'UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd à propos des grèves 'Il faut dire la vérité aux travailleurs
Dans cette discussion à bâtons rompus, le patron de l'UGTA plaide pour 'le discours de la vérité" entre syndicats et gouvernement pour définir les limites entre ce qui peut être donné et ce qui ne le pourra pas.
Abdelmadjid Sidi-Saïd, dont l'absence remarquée aux festivités du 1er Mai avait donné lieu à des spéculations, était de passage, hier, au siège de Liberté. L'occasion est trop bonne pour ne pas l'interroger sur les raisons de cette éclipse, mais surtout sur la tension qui affecte actuellement le front social, scandé par des grèves à la queue leu leu. Sur son absence, le patron de l'UGTA a expliqué qu'il était en France pour un bilan médical au département de pathologie cardiaque à l'Institut mutualiste Montsouris. Le bilan était fait le 24 avril 2013 à 14h, selon un certificat dont il nous a remis le fac-similé. Et après une période de repos, Abdelmadjid Sidi-Saïd a repris du service à la Maison du peuple. Une reprise qui coïncide avec les grèves dans les hôpitaux.
'Les revendications des personnels de la santé sont à l'étude, aussi bien pour les médecins, les corps communs que les paramédicaux, le but étant d'arriver maintenant à trouver un consensus sur les salaires et les indemnités", dit-il dans un entretien à bâtons rompus. Sidi-Saïd, tout en approuvant le principe de la grève, estime qu'elle devrait demeurer l'ultime recours et qu'il faut, selon lui, privilégier le dialogue social. Sidi-Saïd charge quelque peu le ministère de la Santé de ce qu'il considère comme un déficit de communication. 'Il faut que le ministre de la Santé engage un débat avec les syndicats UGTA et syndicats autonomes", recommande-t-il. Pas un dialogue de sourds, mais un dialogue pour 'un discours de vérité", 'le ministère de la Santé doit dire ce qu'il peut donner, ce qu'il ne peut pas donner, ce qu'il peut donner maintenant et ce qui se fera à l'avenir".
En filigrane, le patron de l'UGTA exprime des craintes face à cette spirale sans fin des revendications salariales qui pourraient se transformer en péril sur les équilibres financiers. C'est une question de 'responsabilité conjointe des organisations syndicales et du gouvernement", dit-il, estimant, à propos des grèves dans le secteur de la santé, qu''on n'a pas le droit de prendre en otage le malade". Sidi-Saïd parle, à ce propos, de 'gestion citoyenne et pacifique" des conflits de travail pour ne pas pénaliser le citoyen.
Autre point abordé au cours de cette rencontre, le fameux 87 bis qui revient comme un marronnier à chaque tripartite. Un groupe de travail au sein de l'UGTA est actuellement à pied d''uvre pour en évaluer l'incidence financière. Selon Sidi-Saïd, la suppression pure et simple de cette fameuse disposition aura pour conséquence immédiate un SNMG à 18 000 DA nets d'impôts.
Son application mécanique dans la Fonction publique et l'autre secteur public d'activité pourrait se traduire par 'un choc financier", d'où le sens du groupe de travail UGTA pour trouver une modalité d'application équilibrée qui satisfasse le travailleur tout en évitant à la masse salariale d'exploser. Enfin, concernant les indemnités des travailleurs dans les wilayas du Sud, Sidi-Saïd assure que le dossier est finalisé pour ce qui concerne les personnels de l'éducation, de la santé et des collectivités locales.
O. O
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