Algérie

Le SG de l’UDR, Amara Benyounes, à Oran



«Nous serons présents lors des législatives» Le secrétaire général de l’UDR, Amara Benyounes, a animé jeudi un meeting à la salle Murdjadjo, à Oran, à travers lequel il a lancé un appel à la mobilisation de ses troupes, pour une reprise organique en prévision des prochaines élections législatives. «Depuis une année, nous avons décidé d’aller aux élections bien qu’on n’ait pas encore obtenu l’agrément. Aujourd’hui, la solution pour nous se dessine et c’est la raison pour laquelle il nous faut se mobiliser davantage pour une reprise organique sérieuse», dira-t-il en soulignant qu’il n’est pas question de faire de la figuration. «S’il faut aller aux élections, il faut des listes dans les 48 wilayas, en plus de celle des candidats de l’émigration». «Quels que soient les résultats, notre finalité c’est d’être un vrai parti républicain et démocrate», a déclaré le leader de l’Union pour la Démocratie et la République, en évoquant le rapprochement de sa formation avec les partis. «Je suis en contact avec plusieurs partenaires politiques, dans le cadre des alliances entre les partis, pour aller aux élections. Nous sommes même actuellement au stade des négociations ; néanmoins, ce qui va vous conforter est que nous devons avoir les meilleurs parmi nous et notre force est qu’on est républicains et démocrates à la fois», expliquera-t-il. C’est ainsi que Amara Benyounes a dévoilé son initiative, en prévision de ces élections législatives, visant à un rapprochement avec certains partis qui cadrent avec les valeurs du sien. Le leader de l’UDR s’est montré très critique vis-à-vis des partis de l’Alliance présidentielle en précisant que son parti a pris ses distances avec les formations la constituant. «Nous n’avons rien à voir avec cette alliance présidentielle. Le champ politique est formé d’une alliance présidentielle, mais la seule fois où les partis la formant ont vraiment réussi, c’est dans la lutte anti-acridienne. Le reste est constitué toujours de divergences. Nous ne sommes ni des béni oui oui, ni des béni non non. On nous a reproché le fait d’aller loin avec le président Bouteflika... C’est vrai! Nous soutenons le président de la République, pas l’Alliance présidentielle. Utilisant la rhétorique à merveille, il n’épargnera, sur son passage, aucun leader, aucun parti de l’Alliance. Aussi, a-t-il adressé un petit historique de l’actuel chef du gouvernement et SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem. «Nous appartenons à un camp républicain et démocratique. Nous ne le répéterons jamais assez que nous ne sommes pas contre la politique de réconciliation nationale, qui constitue, en soi, la seule alternative pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve. Cependant, nous sommes contre l’homme du Contrat de Rome. Notre politique est claire. Il faut avoir comme adversaire politique des gens qu’il faut affronter en tant que tel. Je ne cache pas que j’ai fait campagne pour Bouteflika, néanmoins la nomination de Belkhadem à la tête du gouvernement est une catastrophe nationale. Le hic est que lui-même ne s’en cache pas pour dire qu’il est un islamo-conservateur». Toujours dans son analyse, Amara Benyounes tentera une approche concernant les partis islamistes. Selon lui, les islamistes de 2007 ne sont pas ceux des années 1990. «Il y a ceux qui sont dans les maquis, ceux qui sont dans l’opposition et ceux qui sont à l’intérieur du gouvernement». Même des partis de la mouvance dite démocratique n’ont pas échappé à cette analyse faite par le numéro un de l’UDR, d’où il ressort que les forces partisanes appartenant à cette étiquette politique ont déserté «l’arène» pour laisser le champ politique entre les seules mains des partis islamistes et des islamo-conservateurs. «Les démocrates ne sont nulle part». Amara Benyounes pousse le bouchon plus loin lorsqu’il prendra cet exemple d’un leader politique qui s’est substitué, selon lui, au ministre de l’Intérieur pour déclarer que son parti ne s’unira qu’avec les partis agréés. L’allusion était, comme chacun l’aura décrypté, à destination de Saïd Sadi, leader du RCD. Revenant sur l’actualité du pays, le leader de l’UDR ne pouvait faire l’impasse sur le procès qui se déroule actuellement à Blida, celui d’El-Khalifa Bank. Il livrera ainsi son appréciation sur ce qu’il qualifie de «film de science-fiction» qui va durer, selon lui, six ou sept mois. «Trouvez-vous normal que 2 ou 3 milliards de dollars soient sortis des caisses de cette banque sans que la Banque d’Algérie ne soit au courant. Même le ministre des Finances dit que s’il était intelligent, il aurait... Mais voilà, tous les responsables qui sont passés à la barre se sont avérés, eux aussi, pas très intelligents». Ce qu’il trouve, d’ailleurs, hallucinant car avec toutes les révélations qui ont été faites sur les «gratifications» dont ont bénéficié des responsables, c’est quand même la crédibilité de l’Etat qui en prend un coup. «Depuis un an, l’on assiste, dit-il, à des scandales à répétition. Cela fait peur». En fin politicien, il ramènera cela au système politique actuellement en place. «Il y a 83 milliards de dollars dans les caisses. Faut-il accorder au FLN et au RND un mandat de plus?» Il n’y a, selon lui, aucune bonne nouvelle à annoncer au peuple, même le sport n’a pas échappé à la médiocrité. Que dire alors de la politique qui est frappée d’une «anesthésie générale».


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