Le SG de l'ANR conditionne son soutien à la révision de la Loi fondamentale 'Le caractère républicain de la Constitution doit être sauvegardé"

Il a souligné aussi l'importance de la prise en compte de pans entiers de l'histoire nationale, 'depuis la Numidie à nos jours, en passant par la guerre de Libération et les années noires du terrorisme".
Lors d'une conférence de presse animée hier, à Alger, Belkacem Sahli, secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), a dit 'approuver" la démarche de Bouteflika pour réviser la Constitution, en conditionnant toutefois son appui à cette entreprise du Président à la sauvegarde du caractère républicain de la loi fondamentale.
L'ANR, dont le premier responsable est nommé au sein du staff gouvernemental lors du dernier remaniement ministériel, où il a hérité du secrétariat d'Etat chargée de la Communauté algérienne établie à l'étranger estime, par ailleurs, que la nouvelle Constitution doit consacrer 'une séparation des pouvoirs", avec 'plus de prérogatives pour le Sénat".
M. Sahli a ajouté, dans le même ordre d'idées, que l'ANR propose aussi 'la constitutionnalisation des Conseils consultatifs", comme les associations de défense des droits de l'Homme, les associations de la société civile. Il a, d'autre part, souligné l'importance de la prise en compte de pans entiers de l'histoire nationale, 'depuis la Numidie à nos jours, en passant par la guerre de Libération et les années noires du terrorisme", a-t-il dit, dans le but, ajoute-t-il, 'de permettre à nos jeunes et aux générations futures de connaître les sacrifices du peuple algérien à travers son histoire".
Mis à part les propositions faites par son parti, le SG de l'ANR ne s'est pas prononcé sur un 4e mandat pour Bouteflika, sujet qui commence déjà à faire débat.
La position du parti sera prise par le conseil national qui se réunira incessamment, a-t-il annoncé, même s'il s'est dit ne pas conditionner la promotion de la démocratie à une limitation du nombre de mandats présidentiels, mais 'à une élection propre et honnête".
Abordant la situation qui prévaut dans le Sahel, et notamment la guerre au Mali, le SG de l'ANR a indiqué que 'le dialogue politique est la meilleure solution" à cette crise.
Cette solution, longtemps prônée par l'Algérie, finira, a-t-il dit, par 'triompher", car, estime-t-il, 'les belligérants finiront par se retrouver autour d'une table pour négocier".
M. Sahli, qui défend cette option, estime, par ailleurs, que l'intervention militaire a, contrairement à ses objectifs déclarés, 'provoqué des règlements de comptes qui aboutiront, inéluctablement, à une purification ethnique au nord du Mali". Concernant la position algérienne, le conférencier a estimé qu'elle était le résultat d'une décision onusienne. 'L'Algérie est pour la légalité internationale", a-t-il dit.
M M