Algérie

Le seuil psychologique des 80 dollars le baril



Les cours du brut sont descendus jeudi sous la barre des 100 dollars. Jusqu’où ira la chute ?Les prix du pétrole sont descendus jeudi sous la barre des 100 dollars. Ils ont atteint sur le marché de Londres près de 97 dollars, soit le cours le plus bas depuis mars dernier, en conséquence du raffermissement du dollar, indique l’AFP. Selon les analystes, cette baisse continue des prix est alimentée par l’appréciation du dollar qui est passé jeudi sous le seuil de 1,39 dollar pour un euro pour la première fois depuis plus d’un an. Le raffermissement du dollar rend moins attractives les matières premières libellées en dollars pour les investisseurs munis d’autres devises. Autre facteur qui pousse à la déprime des prix, le ralentissement de la croissance dans les pays grands consommateurs (Europe et Etats-Unis), induisant une baisse de la demande sur le brut. La décision de l’Opep de baisser son niveau d’extraction de 520 000 barils/jour n’a pas pesé sur les cours, car il s’agit de retirer du marché un surplus de production qui est en deçà de l’excédent de brut sur le marché estimé à 2 millions de barils/jour. À noter que l’Arabie Saoudite a augmenté de manière unilatérale sa production de 500 000 barils/jour, dépassant son quota de 8,94 millions de barils/jour, répondant ainsi aux pressions américaines. Les radicaux Iran, Venezuela, rejoints par l’Algérie et la Libye sont favorables à une baisse de la production pour soutenir les cours. C’est pour préserver l’unité de l’organisation que l’Arabie Saoudite a dû accepter cette surprenante décision. Le marché s’attendait à un statu quo, soutiennent des analystes. Mais la croyance que ce pays va intervenir sur le marché pour stabiliser les cours semble freiner l’envolée des prix. Hier, les prix du pétrole sont remontés au niveau de 101 dollars, sous l’effet de la crainte que l’ouragan Ike ne paralyse une partie de la production des raffineries du golfe du Mexique. Bonne nouvelle, les stocks américains d’essence sont au plus bas depuis novembre, ce qui induira une plus forte demande de brut. En tout état de cause, l’automne correspond à une période de reconstitution des stocks avant l’hiver. Et donc à une demande plus forte. La question est de savoir si l’Opep continuera à réguler le marché. Des membres de l’organisation jugent un prix de 100 dollars raisonnable à l’Arabie Saoudite, elle est favorable à un prix entre 90 et 95 dollars. Il faut voir là la nouvelle ligne de défense pour l’Opep. Car des prix au-dessous des 90 dollars n’arrange pas les producteurs. Les multinationales estiment à 80 dollars le prix seuil, correspondant au coût de revient de l’exploitation des champs difficiles au-dessous duquel ils ne sont pas enclins à investir, au risque de provoquer une pénurie de pétrole à l’échelle de la planète. Des pays de l’Opep, face à la croissance de leurs dépenses budgétaires, craignent que les prix ne tombent au-dessous des 80 dollars.


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