Algérie

LE SERVICE PUBLIC PARALYSÉ PENDANT LE RAMADHAN «Revenez après l'Aïd!»



LE SERVICE PUBLIC PARALYSÉ PENDANT LE RAMADHAN «Revenez après l'Aïd!»
Le bilan de cette première quinzaine est simple: le pays marche au ralenti sur les plans économique, social et politique...Même la contestation est à l'arrêt.
Le Ramadhan, mois du jeûne, est aussi celui du travail au ralenti. Ce n'est pas seulement les citoyens qui jeûnent en ce mois, c'est aussi tout le pays avec ses services, ses institutions et ses entreprises. Le bilan de cette première quinzaine est simple: l'Algérie est en «mode off» depuis le 1er août, premier jour du Ramadhan. Le pays marche au ralenti sur les plans économique, social et politique... Même la contestation est à l'arrêt! Le mot d'ordre durant cette période, et que vous devez tous connaître, n'est autre que: «Revenez après l'Aïd sahel (facile)». Cette fâcheuse habitude qu'ont les Algériens se focaliser sur un événement précis et à tout reporter après cet événement, met de ce fait, le pays dans une situation embarrassante! Mises à part les dernières auditions des ministres par le Président de la République, pratiquement aucun événement politique n'est à signaler.
Le seul ministre qui devait occuper le terrain est celui du Commerce. Mais pourquoi? Toutes ses promesses de stabiliser les prix et lutter contre la spéculation et l'informel ont échoué. La dure réalité du terrain l'a rattrapé. Les prix flambent, et ses engagements ont brûlé avec. Voilà, donc un souci de plus pour les ménages.. On se retrouve à penser à tout, sauf au travail... Autre ministre qui est concerné par les tracas du Ramadhan, c'est celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi. Tout comme son collègue Benbada, il a maintes fois affirmé qu'il «n'y aura pas de problème de liquidités durant le Ramadhan». Pour le moment, son pari a l'air de tenir. Surtout, qu'en parallèle, l'ouverture des postes après El Iftar, est une satisfaction pour le citoyen. Cependant, reste le grand test de l'Aïd qui coïncidera avec la fin du mois d'août et la réception des salaires des fonctionnaires. Le réussira-t-il? La réponse nous la saurons la veille de l'Aïd dans les bureaux de poste. Ça passe ou ça casse pour Benhamadi... Pour les autres ministres, et plus particulièrement ceux dont les secteurs ont connu des perturbations, c'est l'heure de respirer. La contestation sociale s'est dissipée au fur et à mesure que la faim a augmenté. La rue s'est calmée. Toutefois,...elle leur donne rendez-vous «après l'Aïd». Ould Abbès, qui a réussi à régler le problème des médecins résidents avant le Ramadhan est loin de régler le problème des médicaments même «après l'Aïd»... Malgré ses tentatives «ramadhanésques», il n'a pu trouver de solution. Il s'est dès lors, tourné vers l'inauguration de services dans les hôpitaux et centres de santé pour essayer de noyer le poisson dans l'eau. Il a accusé ouvertement les barons d'être derrière tous les maux, mais ensuite il s'est rétracté. Il nous aura ainsi fait rêver d'une Algérie meilleure pour seulement un petit moment.
Pour tout résumer, la question qui mérite d'être posée est de savoir quelles sont les retombées économiques de ce mois alors que le pays est à l'arrêt? Un week-end semi-universel qui fait perdre énormément d'argent, des usines, qui en temps normal, ne sont pas compétitives, et des institutions et administrations qui suivent le même rythme. C'est le véritable parcours du combattant pour obtenir d'un service public des documents administratifs. Qui est le premier pénalisé en premier lieu: le citoyen. Et chacun se plaint de l'autre! Le bilan de cette première quinzaine renvoie à la question: «Pendant le Ramadhan, qui travaille réellement?» Ne serait-il donc pas préférable de congédier tout ce beau monde jusqu'à «l'après-Aïd»? Comme dit le proverbe,: «La semaine du travailleur sept jours, la semaine du paresseux sept demains». En l'appliquant pour l'Algérie pendant le Ramadhan, cela donne: «La semaine du travailleur à sept jours, la semaine de l'Algérien à sept jours après-l'Aïd»... À méditer.


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