Algérie

« Le service minimum assuré », selon les malades Grève des paramédicaux



« Le service minimum assuré », selon les malades Grève des paramédicaux
« Les paramédicaux paralysent les hôpitaux ». Tel est le slogan scandé, hier, par les paramédicaux du CHU Mustapha-Pacha, à leur troisième et dernier jour de grève. Malgré leur mobilisation, le service des urgences fonctionnait comme à l'accoutumée. A l'intérieur, rien ne semblait inactif. Les infirmiers s'occupaient, normalement, des personnes malades. Fracturé au bras, Hamid, 25 ans, a été reçu aux urgences. « Je ne savais même pas qu'ils étaient en grève », dira-t-il. Tout en gémissant, il a indiqué que les infirmiers se sont occupés de lui, aussitôt qu'il a franchi le seuil du service des urgences. En effet, dans la matinée d'hier, le service en question grouillait de patients. Assis sur les bancs, chacun attendait son tour. Les impatients ont préféré attendre à l'extérieur. Fatima, blessée à la tête, a été tout de suite prise en charge. « Les infirmiers m'ont suturée », dira-t-elle. Victime d'un accident domestique, le petit Farid, accompagné de sa maman, n'a pas attendu son tour. Ses brûlures ont été soignées dans l'immédiat. « Ce sont les contrôles, les visites et les prises de sang qui ne sont pas à l'ordre du jour », dira Zora, une infirmière rencontrée sur place. « Le service minimum est assuré », selon M. Hassen Tamourt, secrétaire général de la section syndicale au Centre Pierre et Marie-Curie du CHU Mustapha-Pacha. Selon le syndicaliste, les revendications des paramédicaux sont claires. « Le statut, élaboré en 2008 et approuvé en 2011, n'est pas encore appliqué », déplore-t-il. L'absence d'un décret pour les postes supérieurs en faveur des paramédicaux qui gèrent les services à risques sans prime de contagion, l'application du statut particulier, l'octroi de l'indemnité de risque et de garde, l'élaboration d'un plan de carrière sont les principales revendications des paramédicaux. « La grève est notre ultime recours pour faire aboutir nos requêtes », a soutenu M. Tamourt. Concernant la question relative à la dernière réponse de la tutelle (ministère de la Santé), M. Lounès Ghachi, secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), a révélé : « Ce sont toujours les même paroles. Cela a déjà été annoncé le mois de décembre 2012 », dira-t-il. « On ne veut pas d'engagement, mais une application concrète de notre plate-forme de revendications », a-t-il ajouté. Selon lui, tout se décidera lors du Conseil national des paramédicaux, qui se tiendra en avril prochain. « Cette rencontre décisive déterminera si l'on va vers une grève illimitée », a-t-il annoncé. Concernant ces grèves cycliques, M. Ghachi a rassuré : « On compte les arrêter pour ne pas pénaliser les malades. »


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