Algérie

Le service des consultations d'orthopédie débordé



Certains, venus de très loin pour se faire soigner ou pour se faire enlever le plâtre, se trouvent contraints d'attendre toute une journée dans une anarchie indescriptible. «Il n'y a pas la moindre organisation et tout le monde veut passer en premier», s'écrie le parent d'un patient. Une femme de Constantine, arrivée de bon matin en compagnie de sa sœur, plâtrée suite à  une chute, est catégorique: «Il faut vraiment voir les conditions inhumaines dans lesquelles les malades sont 'entassés' par dizaines dans une salle exiguë et une ambiance suffocante, dans l'attente d'être examinés.» Selon certains témoignages, les consultations ne commencent pas à  l'heure, en raison de l'insuffisance du personnel médical, qui se trouve aussi sollicité dans d'autres services avant de pouvoir s'occuper de ces patients. «Comment se fait-il que des gens dans le plâtre se trouvent obligés de monter péniblement des escaliers jusqu'au premier étage, alors que le rez-de-chaussée de l'immeuble qui demeure vide aurait pu àªtre aménagé pour abriter ce service et éviter tant de souffrances aux visiteurs», s'interroge une dame. Sur place, nous avons constaté que même les brancards ne suffisent pas pour tout le monde, et puis il faut trouver de l'aide pour porter les accidentés jusqu'en haut. Un véritable calvaire.
 


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