Algérie

Le service d'état civil veut mieux faire



Beaucoup a été dit et écrit concernant le service de l'état civil de l'APC de Blida qui draine un nombre très important de citoyens, causant des chaînes interminables devant les guichets, et faisant croire à une mauvaise organisation de la part des responsables autant du service que des élus. Pour connaître les raisons véritables de cette situation, nous nous sommes rendus auprès du premier responsable de l'APC, M. Hocine Kacem, qui nous informa que ce grand nombre de personnes sont celles qui demandent des actes de naissance n°12 (originaux après consultation du registre). Pour comprendre le problème, il faut rappeler que Blida enregistre plus de 50 % des naissances de la wilaya au niveau des infrastructures hospitalières de la commune, à commencer par l'hôpital Benboulaïd que le P/APC assimile à une véritable usine en matière de naissances. Et il convient d'ajouter les naissances de plusieurs wilayas limitrophes. En effet, ils sont 1.600 en moyenne à demander quotidiennement un acte de naissance. Le préposé au guichet doit aller retirer le registre de l'année de naissance et rechercher l'acte original, qu'il devra copier à la main, sur un extrait qui sera signé par l'officier de l'état civil. Si nous estimons qu'une opération de ce genre nécessite 5 minutes pour chaque extrait, il faudrait plus de 133 heures pour répondre à toutes les demandes. Si nous estimons encore que chaque préposé travaille 8 heures pleines par jour, il faudrait 17 employés pour cela. Mais quand nous savons que les demandeurs sont généralement des jeunes dont les années de naissance sont rapprochées ou les mêmes, c'est-à-dire que le préposé doit aussi attendre que son coéquipier termine avec le registre pour qu'il puisse l'utiliser. Pour venir à bout de ces entraves, l'APC avait décidé, il y a quelque temps, de procéder à la réception des demandes la matinée alors que le retrait se fait durant l'après-midi, sauf pour ceux qui habitent hors wilaya à qui l'extrait est remis sur place. Mais malgré toute la bonne volonté des employés, le nombre très important de demandeurs impose la chaîne que chacun de nous peut voir tous les jours. Mais M. Kacem veut faire mieux, en photographiant les registres et en les enregistrant sur micro, ce qui permettra une multiple consultation en même temps du même registre d'un côté, et, de l'autre, la protection des registres contre une manipulation excessive. Il y a aussi que la plupart des administrations et des établissements scolaires, qui continuent d'exiger l'extrait n°12 malgré les différentes notes interministérielles et les recommandations de leur tutelle. Mais malgré toutes ces contraintes, l'APC compte améliorer ses prestations envers les citoyens, et demande la compréhension de tous et un peu de civisme de la part des demandeurs de documents.




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