Algérie

Le service d'épidémiologie et de médecine préventive mis à l'index



La commission dépêchée par le Premier ministre Abdelaziz Djerad a constaté, selon nos sources, plusieurs dysfonctionnements dans la gestion du dossier relatif au coronavirus.La commission scientifique dirigée par le président de la cellule opérationnelle chargée d'investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, le professeur Mohamed Belhocine, a terminé tard dans l'après-midi d'hier, son travail au niveau de la wilaya de Sétif.
Même si les membres de la commission n'ont fait aucune déclaration, certaines indiscrétions révèlent que ladite commission dépêchée par le Premier ministre Abdelaziz Djerad a constaté de visu plusieurs dysfonctionnements dans la gestion du dossier relatif au coronavirus à commencer par le problème de la PCR qui n'est pas assurée au niveau de la wilaya et dont les résultats restent en rade pendant plusieurs jours pénalisant les malades et leurs familles.
Selon des informations qui nous sont parvenues, les membres de la commission n'ont pas hésité à mettre le doigt sur la plaie en ce qui concerne les enquêtes au niveau du chef-lieu de la wilaya qui font partie des prérogatives du Semep du CHU Saâdna-Abdennour et de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Sétif. Ils ont par ailleurs, encouragé le travail réalisé par l'équipe des épidémiologistes de l'EPSP d'Aïn Oulmène à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif.
Dans son rapport qui sera remis au Premier ministre et au ministre de la Santé, de la Population et des Réformes hospitalières, la commission a fait les éloges des brigades chargées des enquêtes à Aïn Oulmène au point où elle a indiqué que leur travail est exemplaire.
Il a été souligné que si tous les services d'épidémiologie du pays travaillaient comme le service d'Aïn Oulmène qui a touché une moyenne de 20 personnes autour d'un seul patient, la pandémie aurait été maîtrisée.
Les enquêteurs ont aussi constaté que les enquêtes des épidémiologistes n'ont touché en moyenne que 5 individus à Sétif et 9 à El-Eulma, deuxième foyer de la pandémie, pour chaque patient testé positif.
Les spécialistes de la commission ont qualifié d'immense, le retard enregistré dans la réalisation des enquêtes épidémiologiques, ce qui aussi contribué à la propagation rapide du maudit virus au niveau de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants. Les responsables locaux ont, de leur côté, indiqué que pour atténuer un tant soit peu, la propagation de la pandémie, il est nécessaire d'ouvrir un laboratoire pour les tests PCR pour mieux circonscrire les foyers du virus.
Sur un autre volet, le manque de coordination au niveau des différents services d'une même structure, d'une part, et des différentes structures de santé publique de la wilaya, d'autre part, a laissé place à l'improvisation et à la gestion qualifiée de chaotique.
Cela sans parler du fait d'avoir écarté d'éminents professeurs, de la gestion dont le Pr Kamel Bouchenak, membre de l'académie française de chirurgie dont le service est transformé en une unité Covid-19 et qui n'a pas aussi été invité à assister aux réunions de la commission Belhocine.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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