Algérie

"Le service civil ne concerne pas que les médecins résidents!"



Les médecins résidents ne baissent pas les bras...
L'abrogation du service civil ne peut pas se faire sans la révision du cadre juridique l'ayant instauré, à savoir la loi 84-10.
«Les représentants des médecins résidents n'ont pas boudé la réunion d'hier. Ils ont assisté à la réunion jusqu'à la fin des travaux et ils ont participé activement au débat.» C'est par ces phrases-là que l'inspecteur général du ministère de la Santé, Omar Berdjouane, et le doyen de la Faculté de médecine d'Alger, le professeur Bendib, ont tenu à démentir les informations relayées par certains sites d'information faisant part du boycott des représentants des médecins résidents pour la rencontre d'hier.
«Le boycott par les représentants des médecins résidents de la rencontre d'hier, sous prétexte que le ministre de la Santé n'était pas présent, est diffamatoire, indiquent-ils, précisant que, depuis l'installation du comité intersectoriel, toutes les réunions, (deux, ndlr), se sont tenues sans sa présence.» Quant à la raison évoquée par ces médias et ayant trait à l'absence des représentants des autres ministères, Berdjouane a tenu à expliquer que la rencontre d'hier était une réunion restreinte avec les représentants du ministère de la Santé et que les médecins étaient au courant. Abordant ensuite l'ordre du jour de la réunion d'hier, l'inspecteur général au ministère de la Santé a souligné que ce dernier était consacré à la modulation du service civil.
Le conférencier a précisé qu'il s'agit de la modulation du service civil et non pas de son abrogation, car l'abrogation de celui-ci ne peut pas se faire sans la révision du cadre juridique l'ayant instauré, à savoir la loi 84-10. Cette loi, pour les conférenciers, ne prévoit pas uniquement le service civil pour les médecins résidents, mais pour beaucoup d'autres corps qualifiés de l'Etat. Expliquant la modulation du service civil et les propositions du ministère de la Santé à ce sujet, l'inspecteur général a fait savoir que sa tutelle, à travers la commission chargée de l'affectation des médecins résidents, est tout à fait prête à introduire trois réformes concernant le service civil. «La première réforme est relative à la réduction de la durée du service civil. Le seconde est l'annulation de certaines spécialités concernées jusque-là par le service civil. La troisième réforme concerne la possibilité de satisfaire la revendication des médecins résidents portant sur le regroupement familial», a indiqué Berdjouane, précisant toutefois que l'application de ces réformes se fait en fonction des spécificités des wilayas. Abordant en outre les mesures que le ministère de la Santé a prises depuis le surgissement du problème des résidents, l'inspecteur général a indiqué que le ministre a pris une batterie de mesures. Il a décidé en effet de satisfaire d'ores et déjà le revendication portant accès des médecins résidents aux oeuvres sociales, il a décidé de même de satisfaire la revendication portant sur la mise à disposition des médecins résidents d'un plateau technique performant au niveau de chaque wilaya. Il a pris la décision en outre d'affecter des groupes de médecins homogènes (c'est-à-dire plusieurs spécialités en même temps), dans les wilayas concernées, l'amélioration des conditions de vie et du cadre de travail du médecin résident, la garantie de droit du médecin résident lors de son accomplissement du service civil à la formation, la garantie du droit d'exercice de l'activité lucrative sans la condition d'ancienneté après la fin de la formation. Omar Berdjouane a cité aussi, l'accord du ministère à satisfaire la revendication du regroupement familial sans préalable quand le couple est constitué de médecins et concerné par le service civil. Le ministère de la Santé est également prêt à satisfaire certaines revendications en rapport avec les indemnités financières. Pour le conférencier, ces mesures ont été prises en fonction des revendications des médecins résidents tournant essentiellement autour de sept points: l'abrogation du service civil, la révision du statut du médecins résident, ne pas cumuler les services civil et national, remplacement du service civil par des mesures incitatives, garantir un logement décent et équipé, faute de quoi une indemnité de 80.000 DA/mois, prise en charge de la billetterie, et plusieurs autres indemnités, telles qu'une prime de 12 mois payés à la signature de PV de l'affectation... etc. Il est à noter qu'une autre rencontre est prévue pour demain entre les représentants des médecins résidents et le comité intersectoriel. L'ordre du jour sera consacré à la question du logement.


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