Résumé : Meriem les maria pour éviter les médisances. Les quelques invités apportèrent des cadeaux que Djamila n'ouvrit pas. Une fois seuls, Meriem la rejoignit pour discuter avec elle. Elle la prévint qu'elle ne tarderait pas à partir. Norredine appela et lorsqu'elle le mit au courant, il s'emporta, jugeant son acte irréfléchi. Meriem convaincue d'avoir bien fait, le remit à sa place. Elle avertit les mariés, les pria de lui donner raison en réussissant leur vie commune.Quelques jours après le départ de Meriem, Maître. B les appela pour leur demander de préparer leurs affaires. Il avait un studio qui venait de se libérer. L'ancien locataire venait de se marier et avait choisi de prendre un appartement plus spacieux.
-Maître, votre proposition tombe au bon moment. Je vous serais reconnaissante toute ma vie. Vous nous sauvez, dit Djamila. Nous nous demandions où aller et que faire. Merci du fond du c?ur.
-Non, c'est moi qui vous remercie. Vous me rendez service en acceptant d'occuper le studio, affirma Maître. B. Il est bien situé, ne prenez que vos affaires, car il est meublé.
-Peu importe où il se trouve et s'il a des commodités ou pas, tout ce qui compte pour nous est que nous soyons en sécurité. Depuis le départ de ma belle-mère, la famille de Mounir vient souvent contrôler l'appartement.
-Ne prenez pas mal leurs visites. N'y pensez plus, vous allez occuper mon studio. En attendant que vos projets aboutissent.
-Inchallah.
Maître. B leur donna l'adresse du studio et insista pour qu'ils y aillent le lendemain. Ils trouveront la clef chez le concierge.
Djamila passa le reste de la journée à ranger leurs affaires. Elle refit le ménage, tenant à laisser les lieux propres. Djamel appela Mounir pour le prévenir qu'ils partaient vivre ailleurs.
-Pourquoi '
-Maître. B veut que j'occupe son studio pour qu'il ne soit pas squatté. Je tenais à te remercier pour tout ce que tu as fait pour ma famille et pour moi. Je n'oublierai jamais que tu as été là aux pires moments de notre vie. Tu aurais fait un gendre parfait.
-On se mariera dès qu'ils reviendront, si elle le veut. Peut-être qu'elle a changé d'avis maintenant qu'elle est là-bas '
-Inchallah que non. Mais repose-lui la question. Tu seras fixé, tiens-moi au courant.
-J'ai toujours ta bénédiction '
-Si elle tient toujours à toi, oui. Je veux seulement votre bonheur.
-Et toi, tu es heureux ' Je n'ai jamais osé te le demander, mais comment ça va entre vous '
-Nous sommes ensemble, c'est tout ce qui compte pour moi. Je dois patienter...
Ce qu'il ne lui raconta pas, c'était que les nuits où elle ne prenait pas de calmant, il les passait à la réconforter et à la rassurer. Elle faisait encore des cauchemars. Lorsqu'elle s'accrochait à son bras, il se sentait plus serein. Elle lui faisait confiance. Elle l'aimait encore même. Même si elle ne le lui disait pas, tous ses gestes au quotidien le lui prouvaient. Elle prenait soin de lui à la moindre occasion. Cette certitude lui donnait la patience. Il viendra le jour où elle voudra tout partager avec lui. Il respectait son intimité. Quand elle faisait des cauchemars, il s'empressait de la rejoindre et restait avec elle jusqu'à ce qu'elle se calme. Il se retirait alors dans sa chambre. Maintenant qu'ils allaient occuper le studio, elle n'aura plus cette intimité. Maître. B avait dit qu'il était meublé. Djamel espérait qu'il n'y ait qu'un lit et qu'ils seront contraints à le partager. Il avait envie de se rapprocher d'elle, sans la forcer. Il aimait la garder dans ses bras.
-À quoi tu penses ', l'interrogea Djamila, le surprenant en train de sourire.
-Nous avons une nouvelle chance de bien nous en sortir. Moi, je retournerai à la fac, je travaillerai aussi... Toi, tu pourras passer ton bac, en candidate libre. Si Allah le veut, nous finirons par emprunter le même chemin chaque matin. Tu as envie d'étudier, n'est-ce pas '
-Bien sûr... Il le faut...
-Fais ce que tu veux, insista Djamel. Passe ton bac, suis une formation professionnelle qui te plaît. Je serais toujours là pour t'aider. Je t'aime autant qu'avant si ce n'est pas plus, crois-moi ma belle Djamila, tu es ce que j'ai de plus cher au monde. Tant que je suis en vie, tu n'auras rien à craindre.
La jeune fille eut la chair de poule et lui ordonna de se taire.
-Je n'aime pas quand tu parles comme ça. Je ne veux pas te perdre. Après tout ce que nous avons traversé, nous méritons un peu de paix et d'amour, non '
-C'est tout ce que je veux, murmura Djamel. La paix et l'amour.
.À SUIVRE
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Posté Le : 17/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Taos M'HAND
Source : www.liberte-algerie.com