Algérie

"LE SERMENT"



Résumé : Maître. B était soulagé d'être avec eux. Ils se rendirent à la morgue de l'hôpital où Louisa et d'autres victimes les avaient précédés pour l'identification de leurs bourreaux en présence du procureur chargé du dossier. Ils confirmèrent qu'ils étaient d'un même groupe. Louisa ressortit en pleurant. Djamila jugeait qu'ils ne méritaient pas d'avoir une sépulture après toutes les atrocités commises. Très éprouvée moralement par l'identification, Louisa se mit à crier de douleur. Elle fut emmenée aux urgences. Elle avait peur de mourir. Djamila lui promit que tout se passerait bien.-Je m'excuse, mais je dois y aller. J'ai une audience à préparer. Vous m'appelez dès qu'il y a du nouveau, les pria Maître. B. J'espère que tout se passera bien.
-Inchallah ya Rabbi.
Djamila et Djamel le remercièrent de les avoir amenés à l'hôpital. Ils le regardèrent partir. Ils ne retournèrent pas à l'intérieur, sachant que l'examen prendrait du temps.
-J'ai peur pour Louisa, elle avait tellement peur. Toutes ces émotions ont déclenché l'accouchement. La psychologue ne devait pas être au courant. Si elle n'était pas venue à l'identification, elle ne serait pas dans cet état. Et si ça se passe mal '
-Soyons positifs. Le bébé et elle vont bien. Il n'y a pas de raison pour qu'il arrive malheur. Elle a été prise à temps, lui rappela Djamel. On est à l'hôpital. Ils ont un bon service.
-J'ai peur que cela tourne mal. C'était dur de les voir à la morgue. Tous les souvenirs sont revenus. Djamel, c'est Ilyès qui nous avait enlevées. Louisa était souvent emmenée chez le vieux diable. Ilyès nous frappait pour que nous soyons obéissantes, il nous en a fait voir de toutes les couleurs.
-Maintenant, c'est fini. Ils ne vous feront plus de mal. Ni à toi, ni aux autres, promit Djamel. Je ne comprends pas, j'ai travaillé avec eux durant des mois, mais je ne t'ai jamais vue.
-Tu me croyais morte. Il nous déplaçait d'une région à une autre.
-Dieu merci, vous avez été libérées. Je regrette seulement de ne pas avoir été là pour te protéger.
-Mektoub.
Djamila soupira, elle essuya ses larmes et leva les yeux vers le ciel.
-Louisa ne voulait pas me lâcher. Moi, je t'ai mais elle, elle est seule.
-Nous serons toujours là pour elle, promit Djamel, en prenant sa main. Tu es sa s?ur et je serais un frère pour elle. Elle le sait, je lui ai déjà dit qu'une fois que je t'aurais retrouvée, nous irons la chercher ensemble.
-C'est vrai '
-Elle fera partie de la famille, affirma Djamel.
-Inchallah.
Mais rien ne se passera comme ils l'espéraient. Lorsqu'ils retournèrent aux urgences, ils furent surpris qu'on cherche après eux. Le gynécologue qui avait pris en charge Louisa, l'air abattu, les prit à part.
-Vous êtes de sa famille ' Des amis '
-Sa famille, répondit Djamel. Comment va-t-elle ' Et le bébé '
Le gynécologue baissa le regard.
-Je suis désolé, mais nous les avons perdus. Je vous présente toutes mes condoléances.
-Comment ça ' Qu'est-ce que vous voulez dire ' Qu'ils sont morts ' Comment est-ce arrivé '
-Elle faisait un AVC lorsqu'ils l'ont amenée. On a tout fait pour la sauver, mais c'était trop tard.
Djamila se mit à crier et à pleurer. Elle n'acceptait pas de croire que Louisa était morte. On leur permit de la voir une dernière fois alors que le médecin légiste établissait son rapport. Djamila se mit à lui faire un massage, la priant de revenir à elle.
-Je t'en prie... Ne me laisse pas, réveille-toi. Tu ne peux pas m'abandonner maintenant. Tu devais accoucher, pas mourir. Réveille-toi. Allez Louisa, reviens... Tu ne peux pas mourir maintenant qu'ils sont morts et que nous sommes hors de danger... Louisaaaa


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