Algérie

"LE SERMENT"



Résumé : Le groupe armé avait vite fini d'égorger la famille. Les jeunes filles étaient emmenées dans le fourgon. Ilyès se rendit compte que Djamel s'était volatilisé. Il se mit à le chercher, mais Krimo le pressa de partir, lui rappelant que dans son état, il n'ira pas loin et qu'il mourra de ses blessures ou achevé par les villageois lorsqu'ils le découvriront. L'homme qui avait sauvé Djamel, attendit qu'ils soient partis pour sortir de leur cachette. Un effroyable spectacle les attendait.L'homme en question, était Ali, le fils aîné de la famille que le groupe armé avait égorgée. Il tomba à genoux, criant de peine et de douleur. Sorti rendre visite à son cousin, il ne s'était pas attendu en rentrant de les voir arriver et se déployer en grand nombre devant leur maison. Dissimulé derrière un grand olivier, il avait entendu Djamel crier à sa mère de fuir avant que l'un d'eux ne lui tire dessus alors qu'il était déjà blessé. Il avait compris qu'ils voulaient se débarrasser de lui. Il avait profité du moment où ils étaient tous entrés pour le mettre à l'abri à l'intérieur de la cabane.
Il avait deviné et savait qu'ils allaient s'en prendre à sa famille. Lorsqu'il les avait vus sortir en courant, l'espoir lui était revenu. Un miracle se produisait devant ses yeux, mais c'était sans compter sur les terroristes qui les avaient rattrapés et tués. Pétrifié, il n'avait pas bougé. Il vivait un cauchemar. Cela ne pouvait pas leur arriver à eux. La vue de ses parents égorgés lui était insupportable, mais il s'approcha d'eux et leur ferma les yeux. Il se ressaisit et sortit vérifier s'il y avait des survivants. Il refusait de les avoir perdus. Le gémissement de son neveu lui parut irréel. Il crut même l'avoir imaginé.
-Mon oncle...
Ali s'empressa de retirer son cache-cou et le passa rapidement au cou de son neveu pour qu'il ne perde plus de sang. Il le prit dans ses bras et retourna chez son cousin. La maison située à une cinquantaine de mètres lui parut bien loin. Quand il tapa du pied la porte en leur criant d'ouvrir, personne ne le fit.
-Ouvrez ! C'est moi, Ali ! Ouvrez ! Sinon il va mourir...
Il continua à taper, pleurant de désespoir.
-Fissabile Allah... Ouvrez ! Aidez-moi à le sauver, il est blessé. Ouvrez, je suis seul, vous ne risquez rien. Ils sont partis... S'il meurt, ce sera de votre faute.
Alors qu'il tombait à genoux, serrant contre lui, son neveu, son cousin finit par ouvrir une fenêtre pour s'assurer que ce n'était pas un piège. Il vit Ali et le petit inerte dans ses bras. Il s'empressa d'aller ouvrir. La famille réveillée par les coups donnés à la porte et ses cris, paniqua et se mit à pleurer.
-Il est encore vivant '
-Je ne sais pas... Il ne bouge plus...
Le cousin vérifia. Le c?ur serré, il constata que le petit avait rendu son dernier souffle.
-Sors ta voiture, il faut qu'on l'emmène, le pria Ali en larmes. Aide-moi.
-Allah Akbar... Nous ne pouvons plus rien Ali, il a fini de souffrir. Courage, et les autres ', demanda le cousin. Est-ce qu'ils...
Ali éclata en sanglots. Ils comprirent sans qu'il n'ait à répondre.
-C'est de ma faute ! Je n'aurais pas dû sortir. J'aurais dû les affronter, mais je suis resté caché comme un lâche. Ils ont tué tous les membres de ma famille.
-Ni toi ni moi n'aurions pu leur tenir tête, dit le cousin. On ne tient pas tête à un groupe armé avec des fusils de chasse, allons donner l'alerte.
-Ils sont loin maintenant.
-Allons à la maison.
-Il y a un blessé. Ils lui ont tiré dessus, dit Ali. Il est dans un sale état.
Le cousin lui prit le petit et le déposa sur un tapis que sa femme avait posé. Ils le recouvrirent d'un drap. Ali suit son cousin qui fondit en larmes en voyant les cadavres.
-Je reste ici, dit Ali. Si tu n'as pas peur, rends-toi à la gendarmerie. Prends avec toi le blessé, peut-être qu'ils pourront le soigner. Ils doivent le faire
parler.

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