RESUME : Smaïl est rentré en fin de journée. Il se rend à la cité de jeunes filles et surprend Aïda quand elle a appelé sa famille. Celle-ci est heureuse de le revoir. Il lui confie avoir parlé à sa mère, d'elle et des raisons qui le poussent à vouloir la demander en mariage rapidement. Aïda est claire avec lui, si ses parents ne viennent pas avec lui, sa famille refusera. Le lendemain quand ils se revoient, elle est toute triste. Elle a fait un mauvais rêve...
Smaïl rit de bon c'ur. Il se met à la charrier.
Je te croyais beaucoup plus courageuse ! Jamais je n'aurais cru qu'un mauvais rêve puisse t'effrayerautant. Raconte !
Ils marchent depuis un moment, l'un serré contre l'autre, avant de s'arrêter sous l'ombre des branches d'un platane. Aïda sort une serviette de son sac et ils s'y assoient.
Tu as pensé à tout, remarque-t-il.
Je ne voulais pas avoir les taches d'herbes...
Aïda appuie sa tête contre l'épaule de Smaïl. Au-dessus de leur tête, les oiseaux chantent, brisant le silence qui les entoure et font entendre leurs jolis sifflements. La jeune fille aurait encore plus apprécié leurs mélodies si elle n'avait pas en tête des souvenirs de ce mauvais rêve. C'était le pire cauchemar qu'elle ait fait dans toute sa vie.
- Omri...
Smaïl remarque qu'elle est perdue dans ses pensées.
- Essaie d'oublier ce mauvais rêve !
- Jamais je ne le pourrais, murmure-t-elle. C'était horrible... Dans le rêve, quelqu'un m'a attaquée et m'a blessée ! J'ai cherché après toi, je te voyais à travers une brume, il y avait aussi la mer et la pluie ! J'avais beau crier, je ne m'entendais pas, même si parfois tu te tournais vers moi !
- Et comment interprètes-tu ce rêve '
- Je n'y connais rien aux rêves, répond-t-elle en se tournant vers lui. Dans le rêve, j'avais si mal et toi tu étais loin, si loin que j'en ai encore le c'ur glacé ! Je crois que tu as voulu me prévenir qu'on allait être séparés !
- Omri, tu te fais des idées ! Rien ne pourra nous séparer ! lui affirme-t-il. Je te jure que jamais je ne les laisserai nous séparer que ce soit tes parents ou bien les miens ! Crois-moi, jamais cela n'arrivera !
- Je t'aime, lui dit-elle en pleurant.
Smaïl la serre dans ses bras puis lui essuie les yeux. Il sèche ses larmes, bouleversé comme jamais.
- Aïda... et si on se prêtait serment ' propose-t-il. Puisqu'on s'aime, on n'a qu'à se promettre l'un à l'autre ! Ce serment sera plus fort que tout... Il nous liera dans la vie et dans la mort ! Ce serment, rien ne pourra le briser !
Il l'aide à se lever. La jeune fille n'est pas convaincue.
- À quoi bon quand on ignore de quoi sera fait l'avenir ' Qui sait si on pourra le tenir '
- On tient cette promesse ici, sous cet arbre ! Elle sera aussi forte que lui, insiste-t-il en serrant très fort les mains d'AIda. Répète après moi... Je jure ici, sous cet arbre, de me réserver à toi !
Ils font ce serment plusieurs fois si bien qu'Aïda est devenue très grave. Les oiseaux s'étaient tus, respectant ce moment solennel. Dans le silence qui les avait entourés, Aïda avait la voix si grave qu'elle eut l'impression que c'était une autre qui parlait à sa place. Son c'ur bat si fort qu'au moment où ils se taisent, elle a le sentiment de s'être engagée pour toujours.
- Ne l'oublie jamais ! En cas de séparation, quel que soit le nombre d'années, quelles que soient les circonstances, tu es à moi, tout comme je suis à toi ! dit Smaïl avant de la serrer dans ses bras, contre son c'ur. Quoi qu'il arrive, n'oublie jamais que je t'aime !
- Oui...
En jetant un coup d''il à sa montre, il se rappelle un rendez-vous, avec le père d'un camarade.
- Peut-être qu'il pourra me prendre dans son atelier de réparation... S'il est d'accord, je pourrais travailler après les cours. Je pourrais me faire un peu d'argent... On en aura besoin !
- Tu pars maintenant ' Je croyais qu'on devait passer l'après-midi ensemble ' lui rappelle-t-elle.
Je ne l'ai su que ce matin, s'excuse-t-il. Viens, faisons un bout de chemin ensemble !
Mais comme ils doivent prendre des directions opposées, ils sont contraints de se séparer plus tôt que prévu. Aïda part la première, dans un taxi. Elle est soulagée que Smaïl ne voit pas ses larmes. Il n'aurait pas compris. C'est plus fort qu'elle. Au fond de son c'ur, elle était encore troublée par le rêve fait la veille. Elle était sûre qu'il allait leur arriver quelque chose. Elle décide de se rendre chez Nadia, espérant que sa mère pourrait l'aider à mieux comprendre...
(À suivre)
A. K.
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Posté Le : 15/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adila KATIA
Source : www.liberte-algerie.com