Algérie

Le Sénégal sort par la plus petite porte


Les Egyptiens ont-ils mésestimé la Zambie, passée à la moulinette par des Camerounais pas du tout convaincants ? Ils auraient fait preuve de suffisance que ça n'étonnerait pas ceux qui connaissent un certain trait de caractère du sportif égyptien. Car enfin, comment expliquer que les Pharaons ont été contraints au nul par une équipe surclassée par les Camerounais, lesquels Camerounais n'ont pas pesé lourd face aux hommes de Shehata ? D'autres vous diront que le football n'est pas une science exacte et que les résultats de certains matches défient la logique. Ce raisonnement tient la route certes, mais dans le football de haut niveau, il existe des constantes quasi immuables. Les Egyptiens n'auraient pas voulu prendre des risques et, après le départ en trombe des Zambiens, ont trouvé l'ouverture par le puissant Zaky. On a senti comme une absence de conviction qui a failli leur coûter cher, même en étalant une supériorité indiscutable. Avec un jeu collectif bien au point, on s'est dit qu'ils allaient faire courir leurs adversaires et les fatiguer. Or, c'était mal connaître le caractère de ces Zambiens, très motivés il est vrai d'affronter le tenant du titre continental, parvenant à égaliser en fin de rencontre. Shehata a fait la moue et celle-ci signifie bien plus qu'un discours. Ses hommes ne l'ont pas convaincu. Nous non plus. Peut être reverrons-nous le onze égyptien qui a surclassé le Cameroun en quart de finale, face à l'Angola ? Ce jour-là, il faudra respecter l'adversaire de la première à la dernière minute sinon... Ceci dit, la troisième journée, de par ses données, s'est avérée moins captivante. D'une part, le Sénégal et l'Afrique du Sud n'avaient que d'infimes chances d'accrocher le ticket de la qualification, alors que leurs adversaires pour l'accession aux quarts de finale, n'avaient besoin que d'un point. Personne ne peut reprocher à Lemerre, à titre d'exemple, d'avoir ménagé ses cadres en les mettant au repos, car après une dizaine de jours et des rencontres où il a fallu cravacher pour se qualifier, les organismes ne répondent pas de la même façon. Aussi, il a instauré un turnover et ce, en dépit des critiques acerbes de la presse et la télévision tunisienne qui tirent à boulets rouges sur l'ancien entraîneur de l'équipe de France, lequel, il faut le préciser, assume ses choix, avec la bénédiction des responsables de la fédération. Les résultats pour le moment, le protègent d'un limogeage. Le match nul était donc prévisible entre des Tunisiens prudents et des Angolais tout heureux d'accéder aux quarts de finale de la CAN pour la première fois de leur histoire, ce qui confirme les progrès notables du football angolais qui tire le maximum de l'apport de ses joueurs professionnels. D'ailleurs, au coup de sifflet final, Tunisiens et Angolais se sont congratulés, car très satisfaits d'avoir évité le piège de la disqualification. Si l'Afrique du Sud, en pleine reconstruction, se satisfait de son parcours en préparant le Mondial 2010, le Sénégal devra faire son bilan et déterminer les causes de son échec. Car, enfin, les bons joueurs sont légion dans cette équipe. Est-ce une histoire de conception de jeu ou de choix de joueurs ? C'est à eux d'analyser la situation et de prendre les mesures adéquates pour un redressement.
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