Algérie

Le Sénat enfin libéré



Après des tractations, il a été conclu de désigner le candidat Réda Oussehala pour représenter le Sénat au sein du Conseil constitutionnel.Le renouvellement des structures du Conseil de la nation se tiendra ce lundi. Abdelkader Bensalah va présider une plénière pour installer officiellement les nouveaux vice-présidents du Sénat et les présidents des commissions. Cette séance qui devait être programmée la semaine passée a été reportée en raison du retard accusé par le FLN. Alors que le tiers présidentiel a ficelé rapidement cette question au même titre que le Rassemblement national démocratique, le parti du Front de Libération nationale a traîné le pas. Ce n'est que mardi dernier que le groupe parlementaire a pu élire les présidents des commissions. Cette tâche n'a pas été une mince affaire pour le parti majoritaire qui a connu de vives tensions ces derniers jours. Sachant qu'il s'agit des postes de responsabilité qui offrent des avantages en termes de salaire et de mission, les sénateurs FLN étaient nombreux à se bousculer au portillon. La bataille a fait rage dans les coulisses. Il a fallu l'intervention du secrétaire général du parti pour que les choses avancent. Ce qu'il faut souligner est que les femmes seront en force dans les postes de responsabilité. Quatre sénatrices du tiers présidentiel sont représentées dans les structures du Sénat. L'ex-ministre de la Solidarité nationale Nouara Djaffer a été désignée vice-présidente du Sénat. Ainsi, deux femmes se retrouvent à la tête des commissions de la santé et celle des affaires étrangères en l'occurence, Louisa Chachoua et Leïla Brahim. Quant à Fouzia Ben Badis elle est vice- présidente de la commission de la culture. «C'est grâce au président de la République que les femmes sont présentes au sein du Conseil de la nation», a reconnu Nouara Djaffer qui déplore l'absence de volonté politique chez les partis pour promouvoir la place de la femme dans la vie politique.
Il y a lieu de souligner que mis à part celles désignées dans le tiers présidentiel, aucune femme n'a été élue par les deux partis majoritaires, le FLN et le RND. Malgré l'amendement apporté à la Constitution obligeant les partis à consacrer 30% aux femmes, ces derniers ont du mal à jouer le jeu. Pourtant, de nombreuses femmes occupent des postes au sein des assemblées locales et de wilayas, mais en vain. Au terme de cette réunion, le Sénat va officielement désigner son représentant au sein du Conseil constitutionnel. Si le RND a fait vite pour la désignation des responsables des structures, ce dernier a connu des ennuis pour élire son représentant au sein de l'institution de Mourad Medelci. Le candidat Ali Djerbaâ qui a été élu par le groupe parlementaire du RND contre Réda Oussehala a vu son dossier rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de non-conformité de son statut avec les critères exigés par l'article 184 de la Constitution. Notaire de profession, Ali Djebaâ a été remplacé par le candidat Réda Oussehala. Un changement qui a provoqué une véritable polémique au sein du RND et même de l'institution parlementaire. Après des rétractations, il a été conclu de désigner le candidat Reda Oussehala au sein du Conseil constitutionnel.


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