Algérie

Le séisme a été ressenti dans plusieurs villes de l'Ouest Oran a tremblé trois fois



La secousse tellurique d'une magnitude de 5.3 degrés sur l'échelle de Richter, enregistrée dans la région d'Oran, durant la nuit du mercredi à jeudi, bien qu'elle soit assez forte, n'a pas provoqué de grands dégâts, mis à part quelques blessés et des effondrements partiels, notamment dans la commune de Boufatis. Un mouvement de panique sans précédent s'est emparé des habitants de la ville et bien au-delà. Selon le centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), la secousse, enregistrée à 23h24 était d'une magnitude de 5.3 degrés sur l'échelle Richter. Il a situé son épicentre à 32 km au sud-est d'Oran. Deux autres répliques de 3.8 degrés et 3.5 degrés ont été enregistrées à 00h55mn et 00h56mn, localisées respectivement à 30 km et 28 km au sud-est d'Oran, a précisé la même source. En outre, la première secousse a été ressentie dans plusieurs villes de l'ouest, notamment à Mostaganem, Sidi Bel Abbes et Mascara. A Mascara, un mouvement de panique s'est emparé de la population. A Mascara ville, Hacine, Mohammadia et Tighenif, les citoyens ont fuit leurs habitations et ont passé une grande partie de la nuit à l'extérieur. Depuis plusieurs années Oran n'a pas connu un séisme d'une telle puissance. La dernière secousse ressentie à Oran date du 15 décembre dernier et était d'une magnitude de 3.4 degrés sur l'échelle de Richter, précédée deux mois auparavant, le 16 octobre, par une secousse de 3.8 degrés et dont l'épicentre a été localisé à 20 km au nord-ouest de la ville d'Oran. Ces deux secousses n'avaient pas provoqué un grand mouvement de panique parmi les habitants, contrairement à ce qui s'est passé la nuit du mercredi où nombreux citoyens ont été pris de panique, à l'instar d'un étudiant qui s'est jeté du quatrième étage de sa chambre, à la cité universitaire. Il s'en est sorti avec des fractures. Le service des UMC du CHU d'Oran a reçu une douzaine de personnes qui ont été blessées dans les bousculades dans les escaliers de leurs immeubles, où se sont carrément jetées des balcons et des fenêtres, suite à la panique. Le même service a reçu une cinquantaines de personnes en état de choc, des femmes pour la plupart, souffrant de maladies chroniques (diabète et/où la tension artérielle) âgées de 48 à 84 ans. Deux personnes ont été également blessées dans un effondrement partiel survenu au n°13 de la rue Marcel Cerdan. Bien que ces cas ne nécessitaient pas une admission, le service des UMC a mobilisé tous les moyens humains et matériels pour faire face à toute éventualité. De son côté, l'hôpital d'El-Mohgoun a reçu 5 personnes dont une femme qui a été blessée dans un effondrement partiel. A Boufatis, où une vieille femme de 83 ans, ébranlée par l'affolement général, meurt à la suite d'un malaise cardiaque dans le véhicule de son fils qui l'évacuait vers l'hôpital d'Oran. Certaines vieilles bâtisses ont été touchées par le tremblement de terre et une cellule de suivi, présidée par le chef de daïra de Oued Tlélat a été mise sur pied pour évaluer les dégâts. Une expertise technique devrait être effectuée par les représentants du CTC, l'OPGI, l'APC, entre autres, notamment pour les établissements scolaires et publics et, bien entendu, les habitations qui ont été affectées. Bien que les dégâts ne sont pas importants et le danger «écarté», des mesures préventives ont été prises par la daïra de Oued Tlélat. C'est ainsi que 29 lieux couverts ont été réservés pour prendre en charge les citoyens. Concernant la prise en charge psychologique des habitants de cette localité, notamment les personnes âgées, les femmes et les enfants, des équipes de psychologues et d'assistants sociaux ont été dépêchées, depuis les premières heures de la journée du jeudi par le Croissant-Rouge algérien et la direction de l'Action sociale. Ces équipes devront sillonner, aujourd'hui, tous les établissements scolaires de la région pour la prise en charge des traumatismes psychologiques. Dans les autres régions de la wilaya, hormis quelques effondrements partiels sans importance, il n'y a pas eu de grands dégâts. Toutefois, un appartement situé au dernier étage d'un immeuble de la rue Hamdani Adda, au centre-ville, a été carrément carbonisé suite au déclenchement d'un incendie, qui fort heureusement, a été circonscris à temps par les éléments de la protection civile. Selon les riverains, juste après le tremblement de terre, les propriétaires avaient quitté, dans la hâte leur appartement, laissant, derrière eux, les feux de leur cuisinière allumés.


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