Algérie

Le secteur privé moins enclin à des injonctions sur le social



Par rapport au secteur public sommé de travailler selon les instructions gouvernementales, le secteur privé sera celui qui traînera un peu plus la patte, compte tenu que " négocier " avec les pouvoirs publics dans le domaine du social ne fait pas encore partie de sa tradition de gestion des ressources humaines qui inègre la sauvegarde du social. Cela est assez compréhensible dans la mesure où il pourrait " couler ". D'une part, le secteur privé de l'ampleur de celui d'aujourd'hui est nouveau dans le paysage économique, alors qu'il n'existe pas dans le secteur social, ce qui explique sa réticence à tout accorder, d'autant qu'en matière de salaires, le patronat privé ne voudrait jamais s'engager sur le long terme. Il préfère des négociations sur le moyen terme, une année par exemple et s'entendre dans ces conditions sur une augmentation qui intègre les incertitudes de l'avenir. Comment s'engagerait-il sur un salaire de long terme par rapport au secteur public, alors que ce dernier peut se voir tendre la perche par les pouvoirs publics dans le cas ou cela nécessite l'effacement du déficit, car l'Etat, selon les SGP serait responsable de ce déficit, puisqu'il impose à la fois la marge dans laquelle évoluent les négociations salariales et l'obligation de résultats. D'autre part, il n'y a pas de tradition syndicale dans le secteur privé, alors que la Constitution accorde le droit à tous les travailleurs, tous secteurs confondus, de s'organiser en syndicats, pourvu que cela soit dans le cadre de la loi et des règlements, ce qui revient à dire que pour le moment , il y a comme une sorte d'accord tacite qui introduit l'UGTA comme seule organisation syndicale dans le secteur privé. Il faudrait s'attendre à ce que, désormais, des syndicats autonomes se créent dans ce secteur pour entrer en concurrence avec Centrale syndicale UGTA. Les revendications salariales vont désormais pénétrer dans le secteur privé.


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