Algérie

Le secteur privé en pole position



80% des recrutements ont été effectués au cours de l'année dernière par des entreprises du secteur privé.Le secteur de l'emploi continue à être suivi avec attention par les citoyens à la recherche d'un travail, notamment les universitaires.
Mais qu'en est-il des efforts de recrutement ' Pour l'année écoulée, les statistiques communiquées par l'Agence de l'emploi (AWEM) font état de 46 064 demandeurs d'emploi pour 14 922 offres, alors que 13 092 ont été recrutés.
Les responsables précisent, tout de même, que «2168 demandeurs occupent déjà un poste d'emploi, mais ont exprimé le besoin de changer». En tout état de cause, le secteur de l'industrie a proposé 7116 offres, soit 48% du total.
Viennent ensuite le bâtiment et les travaux publics, avec 4088 offres , soit 27%. Le secteur des services vient en troisième position, avec 3297 offres , soit 22%. L'agriculture ferme la marche avec seulement 421 propositions, soit un insignifiant 3%. Une contradiction pour une wilaya à vocation agricole.
Des experts y voient «une indication des problèmes qui affectent un secteur face à une dépréciation du travail de la terre». Le recrutement «a augmenté de 4% par rapport à la même période de l'année dernière». L'industrie, à elle seule, a absorbé 5475 demandes dans le cadre du recrutement classique.
Le BTP 2793. Les services 2781. L'agriculture 336. L'ensemble de ces recrutements, soit 11 385, sur les 13 092 qui sont passés par les 5 agences ANEM que compte la wilaya, ont été effectués par le secteur privé à hauteur de 80%, avec 9102 contre 1955 pour le secteur public et 328 pour le privé étranger.
Il est clair que le privé national offre 6 fois plus d'opportunités d'emploi que l'étatique. Ce qui ne gâche rien, le privé national est en pole position et revêt une importance primordiale dans l'équation socio-économique de la politique de l'emploi.
Un examen plus approfondi démontre que pour le contrat de travail aidé (CTA), on dénombre 1745 recrutements, dont 1050 sont des diplômés, 505 issus des CFPA et 190 sans qualification.
Le reste, soit 941, ont été recrutés respectivement en CID pour les diplômés (652), en CIP pour les sortants des centres professionnels (249) et en CFI pour les sans qualification (40).
Ceux qui ont bénéficié d'un régime d'intégration dans le cadre du dispositif d'aide à l'intégration professionnelle (DAIP) sont au nombre de 766 sur 1336 offres, soit 57%. Des visites aux entreprises, 407 au juste, ont permis l'embauche de 3116 demandeurs d'emploi.
Mais l'une des plus grosses opportunités de recrutement est sans doute le Salon de l'emploi (Sarec 2018), au cours duquel 36 entreprises de la wilaya ont fait 600 offres. Exclusivement destiné aux universitaires, le Salon a été à l'origine du recrutement de 190 demandeurs d'emploi, autrement dit, les dossiers ont été déposés durant les trois jours de son déroulement.
Les visiteurs, évalués à 4000 par les organisateurs du Salon, ont été unanimes à déclarer : «La période estivale du Salon -septembre- est peu appropriée. De plus, la durée de trois jours est très courte.» C'est peut-être ce qui explique que 400 offres soient restées lettre morte.
A cette période, les étudiants n'ont pas encore rejoint leurs amphithéâtres. Alors qu'ils sont les premiers concernés, surtout ceux en fin de cursus. Donc, il faut en nuancer l'appréciation.
Par contre, le cas des handicapés demandeurs d'emploi est, à chaque fois, délicat à appréhender, car le marché de l'emploi, toujours en crise, ne conçoit pas encore des emplois adaptés à cette frange spécifique de la population.
En effet, sur 106 demandes exprimées, seules 13 ont été satisfaites. C'est bien peu quand on connaît les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent et l'insignifiance de la pension de solidarité qu'ils perçoivent (4000 da).
A signaler qu'une étude sur le marché de l'emploi dans la wilaya de Boumerdès, touchant 280 entreprises, a été menée par le Bureau international du travail (BIT).


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