«Le secteur est en mesure d'atteindre les objectifs des hautes autorités du pays»

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, a indiqué, hier lundi à Alger, que la valeur de la production agricole pour l'année 2022 a été estimée à plus de 4.500 milliards de DA, soit 35 milliards de dollars cette année.«Les indicateurs sont plus que positifs pour l'année en cours et les capacités de production pour 2023, supérieures à 38%», a-t-il indiqué. Faisant remarquer que les besoins de la production nationale sont couverts à 75% par les pouvoirs publics.
S'exprimant à l'inauguration du Salon international de l'Agriculture et de l'élevage, le premier Salon en Afrique spécialisé dans les industries agro-alimentaires, ce lundi au Palais des expositions des Pins maritimes dans la proche banlieue Est d'Alger, Abdelhafidh Henni a affirmé que le secteur contribue au PIB (Produit intérieur brut) à hauteur de 14,7%. «Le secteur emploie 2,7 millions de travailleurs, soit 25% de la population active en Algérie», a-t-il observé relevant que les capacités de production pour 2023 sont supérieures à 38%. Les besoins de la production nationale sont couverts à 75% par les pouvoirs publics», a-t-il dit.
Le secteur de l'Agriculture, a poursuivi le ministre, est en mesure d'atteindre les objectifs des hautes autorités du pays. Soit, a ajouté Abdelhafidh Henni, augmenter la production, en particulier dans les cultures stratégiques telles que les céréales, les légumineuses, la viande, les cultures industrielles et le sucre pour parvenir à l'autosuffisance et réduire par là-même la facture des importations et au-delà diversifier les revenus du pays par des exportations hors-hydrocarbures.
Rappelant que la stratégie s'appuie sur la relance de l'investissement agricole à travers plusieurs dispositifs dans le cadre de l'Office de l'Agriculture des Terres Désertiques et de la modernisation des industries stratégiques telles que les usines de céréales et d'huile, Abdelhafidh Henni a fait état de la mise en place par ses services des plateformes numériques pour faciliter le processus d'inscription aux différents programmes de manière transparente, afin d'éviter la bureaucratie et d'accéder au foncier agricole. Annonçant, à l'occasion, le lancement, à brève échéance du recensement général de l'agriculture. Et ce, a-t-il indiqué encore, en application des instructions du président de la République.
Début mai courant, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a indiqué que le secteur a pris l'initiative de créer une banque de semences au niveau du Centre national de contrôle et de certification des semences et plants (Cncc) comme un outil essentiel pour renforcer la sécurité, l'alimentation et la souveraineté nationale par la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité agricole ainsi que la fourniture de semences et de variétés, adaptées aux changements climatiques et aux maladies, afin de répondre aux défis actuels liés notamment à la sécheresse, et il représente également une brique de base pour la création de différents types de semence nationale
S'exprimant lors de la journée parlementaire organisée par la commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement, Abdelhafid Henni a rappelé que cette banque a été inaugurée le 11 août 2022, par le Premier ministre, avec une capacité de stockage estimée à 6.000 semences pour différentes filières, et contient actuellement, 4.015 entrées (pour le côté botanique) : céréales, légumineuses, légumes, plantes industrielles, arbres forestiers, aromatiques et médicinaux).