Algérie

Le secteur du transport dans la tourmente : Les usagers d'El Karia, Barrot, Fil Fila et Ben M'hidi pris en otage



Le secteur du transport dans la tourmente : Les usagers d'El Karia, Barrot, Fil Fila et Ben M'hidi pris en otage
C'est un véritable bras de fer que se livrent, depuis plus d'un mois, les transporteurs affiliés à l'union générale des commerçants et artisans algériens UGCAA et ceux de l'entreprise de transport urbain de Skikda ETUS ; entre les deux le torchon brûle. Une situation qui se répercute directement sur les usagers qui empruntent quotidiennement les lignes de Salah Chebel (El Karia), Barrot, Fil Fila et Ben M'hidi. Le problème, qui ne date pas d'hier, a d'ailleurs provoqué à maintes reprises le courroux des citoyens à cause du déficit considérable enregistré dans les dessertes. Aujourd'hui, il s'agit de l'instauration d'une carte d'horaire imposée par la direction des transports. Une procédure visant, normalement, la régularisation du transport mais qui a eu pour effet de générer une réelle anarchie, selon les transporteurs. Seulement, les citoyens jugent que c'est là la fin du diktat longtemps imposé par les transporteurs privés, qui agissaient à leur guise en toute impunité. « c'était l'anarchie ! Les femmes se faisaient agresser et trouvaient beaucoup de mal à avoir une place au milieu d'une foule d'hommes », dira un citoyen.« Avec cette réglementation, les choses sont plus ordonnées, on sait l'heure à laquelle on peut rentrer », a-t-il ajouté. Les transporteurs maintiennent, néanmoins, leur position, estimant que la mise en place de cette carte d'horaire ne peut être bénéfique aux citoyens, bien au contraire puisque, « les horaires imposés sont beaucoup trop espacés, allant de trois à quatre heures entre les navettes. Alors que lors des heures de pointe, nous devons faire l'embarquement des usagers en deux minutes seulement », ont-ils expliqué. Cette situation n'a fait, d'ailleurs, qu'attiser davantage leur colère. Ils estiment que le temps libre ne profite qu'aux transporteurs de l'ETUS. « C'est une concurrence déloyale, ils piétinent sur notre terrain de chasse, en plus, en bénéficiant d'un point d'arrêt au niveau de la gare routière ils font fuir nos clients », se sont indignés les transporteurs de l'UGCAA. Pour leur part, ceux de l'ETUS jugent qu'ils travaillent dans le strict respect de la réglementation, expliquant : « Nous respectons à la lettre le trajet instauré par notre direction. Nous sommes une entreprise publique et notre seule préoccupation est de servir le citoyen ; contrairement au transport privé, nous ne sommes pas obligés de remplir le bus avant de démarrer. »L'on apprend, par ailleurs, que l'ETUS vient de doter la ligne Skikda-Ben M'hidi de trois nouveaux bus, cumulant actuellement un total de cinq bus. Espérons qu'une solution sera vite trouvée, puisque dans le cas contraire les citoyens ne sont pas à l'abri d'une grève générale comme cela a été le cas en 2008, et plus récemment, il y a moins d'un mois, lorsque les transporteurs affiliés à l'UGCAA ont eu recours à un mouvement de protestation, paralysant de ce fait le transport durant une journée. A mentionner que nos maintes tentatives de joindre la directrice des transports sont restées vaines.


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