Algérie

Le secteur du BTPH en option



Les journées « portes ouvertes sur la rentrée de février 2006 » ont eu lieu au palais de la culture Malek Haddad. Elles ont été l'occasion pour le premier responsable du secteur, le ministre, de dresser un état des lieux à l'échelle nationale et d'insister sur les spécificités du patrimoine des métiers de l'artisanat du Vieux Rocher, dont certains, dira-t-il, disparaîtront à terme si rien n'est fait pour les revaloriser et les promouvoir. Et, à ce propos, le ministre de tutelle a précisé que la politique prônée cette année par son département est axée également sur les métiers du BTPH, et ce, suite à une demande du marché de l'emploi qui n'est pas satisfaite en raison des chantiers gigantesques mis en 'uvre pour combler le déficit du logement. Une préoccupation manifestée aussi par Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, qui a souligné l'attention qu'il porte personnellement au centre de formation des métiers et arts traditionnels de Aïn El Bey, une institution unique en son genre en Algérie. Par ailleurs, à la faveur de ces journées, le hall d'exposition du palais de la culture Malek Haddad s'est avéré à peine suffisant pour contenir l'ensemble des stands offerts à l'attention d'un public composé, à l'instar des précédentes éditions, en majorité de jeunes désireux de trouver chaussure à leur pied dans une mosaïque d'offres de formation et d'apprentissage visant, dans une proportion appréciable, à la promotion des spécialités spécifiques à Constantine et essentiellement tournés vers les métiers de l'artisanat « et cela conformément aux orientations données par le premier magistrat du pays lors de sa dernière visite à Constantine », a déclaré à cette occasion El Aïch Kasmi, directeur de ce secteur dans la wilaya de Constantine. Et dans ce canevas, l'attention des visiteurs s'est polarisée naturellement et sans surprise pour les organisateurs vers le stand de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Passerelle idéale pour passer d'un cap à l'autre, perche tendue aux « petits métiers », le dispositif de financement mis en 'uvre par l'Angem, dernier-né des organismes de soutien financier et d'accompagnement, a essentiellement pour objectifs, selon Lazhar Bahi, coordinateur de l'Angem au niveau de la wilaya de Constantine « de lutter contre le chômage et la précarité dans les zones urbaines et rurales, en favorisant l'autoemploi, le travail à domicile et les activités artisanales et de métiers, en particulier chez la population féminine urbaine et rurale qui a le choix entre une gamme très variées d'activités et entre autres la couture, la coiffure ou la fabrication de pâtes traditionnelles à domicile, l'élevage de poulets fermiers, l'engraissement du bétail à une petite échelle, la poterie, etc. Ce dispositif a également pour rôle de stabiliser les populations rurales dans ses zones d'origine à travers l'émergence d'activités économiques, de productions de biens et de services génératrices de revenus. Il a été instauré aussi pour favoriser le développement de l'esprit d'entreprenariat qui remplacera ainsi celui de l'assistanat, tout en aidant à l'intégration sociale et à l'épanouissement individuel des personnes ». M. Bahi souligne avec satisfaction le début de rush enregistré au niveau de ses services installés au niveau de l'agglomération d'El Khroub. « C'est un signe qui ne trompe pas, sachant que notre agence a ouvert ses portes au mois de décembre dernier. Depuis, dans le cadre de notre dispositif de financement de petits projets, nous avons déjà enregistré 38 dossiers de demandeurs de prêts non rémunérés, des prêts de survie n'excédant pas 30 000 DA et ce au titre de la création d'activités par l'achat de matières premières. Par ailleurs, concernant les prêts plus importants et qui font appel à un montage financier avec une banque, nous avons à ce jour réceptionné 345 dossiers. Pour ce dernier dispositif, les prêts peuvent aller jusqu'à 400 000 DA avec un faible taux d'intérêt qui varie de 0,6% à 1,2%. Leur délai de remboursement peut aller de 12 à 60 mois », ajoutera-t-il.
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