Algérie

«Le secteur des PTT accuse un grand retard» Moussa Benhamadi à Mila et Oum El Bouaghi



«Le secteur des PTT accuse un grand retard»                                    Moussa Benhamadi à Mila et Oum El Bouaghi
En plus du manque d'infrastructures pour être aux normes requises, l'on relève des mentalités archaïques, réfractaires à tout changement positif, d'où cette anarchie qui règne dans ce secteur névralgique.
En visite de travail, hier à Mila, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), a inspecté plusieurs projets relevant de son secteur. Lors de son périple, il n'a pas manqué de manifester son mécontentement face aux multiples défaillances qui caractérisent le secteur des postes et des communications. «Lequel secteur est en retard par rapport même à beaucoup de régions du sud du pays où les localités sont pourtant très éloignées l'une de l'autre», a-t-il relevé. «Sur les 32 communes, seulement 13 sont reliées à la fibre optique, 159 écoles primaires n'ont même pas de téléphone et sur une population de 800 000 âmes, uniquement 13 000 (ce qui est dérisoire) sont desservies par l'Internet», a-t-il souligné.
S'agissant des ressources humaines, le représentant du gouvernement a évoqué un déficit de 70 emplois entre facteurs et techniciens au niveau des bureaux de poste et des structures techniques. A cet effet, il a interpellé les responsables concernés sur l'urgence de recrutement immédiat de 50 travailleurs pour l'amélioration de la prestation de service. M. Benhamadi a aussi rappelé que la wilaya de Mila, avec un ratio d'un bureau de poste pour 12 000 habitants, est à la traîne par rapport à la norme nationale.
Samedi, le ministre était en inspection dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Il s'est d'abord rendu à Aïn M'lila et Oum El Bouaghi pour s'enquérir des conditions de travail des employés de ce secteur, puis à Meskiana, où il a visité le bureau de poste. Cette dernière, malgré ses 40 000 habitants, ne dispose que d'un seul bureau de poste qui fait aussi fonction de centre payeur. Il est temps, a déclaré le ministre, de doter cette ville d'une autre poste pour éviter les longues chaînes devant les guichets. Le même problème a été soulevé à Aïn Beïda, la plus grande localité de la wilaya avec plus de 200 000 habitants. Les trois bureaux de poste s'avèrent insuffisants pour le trop grand nombre d'usagers, dont certains viennent des communes limitrophes. Selon le représentant syndical des postes de la wilaya, le secteur souffre de nombreuses lacunes, dont un énorme déficit en personnel.
Il a été relevé aussi un manque chronique de facteurs à Aïn Beïda, ce qui est pénalisant pour plus de 50 quartiers de cette ville, sans compter l'absence d'équipement nécessaire, comme la climatisation au bureau principal. Par ailleurs, l'agence Actel ne se donne pas la peine de distribuer les factures téléphoniques, à l'instar de Sonelgaz ou de l'ADE. Les usagers se voient couper le téléphone sans avertissement préalable. D'autre part, les handicapés, qui sont un millier à Aïn Beïda, sollicitent l'ouverture d'un guichet spécial, notamment pour les retraits d'argent. Le problème des chéquiers est également soulevé. Nombre de citoyens se plaignent d'attendre plusieurs mois pour recevoir un carnet de chèques. Les usagers, et ils sont nombreux, attendent depuis des années la fameuse carte magnétique qui leur permet de retirer de l'argent de n'importe quel GAB. A noter que sur les 13 millions d'usagers, seuls 6 millions disposent d'une carte.


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