L'économie algérienne a progressé régulièrement au cours des dernières années, son taux de croissance s'étant établi à 4 %, en 2002, et à 7 %, en 2003. Cette expansion est attribuable au fort rendement de l'industrie du pétrole et du gaz et à l'accroissement soutenu de la production d'hydrocarbures et de produits agroalimentaires.
Même s'il génère beaucoup de recettes pour le pays, le secteur pétrolier ne contribue pas à réduire le chômage, qui était évalué à 29 %, en 2003. En conséquence, l'Algérie déploie des efforts considérables pour amenuiser ce problème.
Le taux de chômage peut atteindre jusqu'à 50 % chez les moins de 30 ans. Comme entre 60 et 70 % de la population se situe dans ce groupe d'âge, le gouvernement reconnaît qu'il doit prendre des mesures énergiques pour corriger la situation.
Dans le cadre du programme de réforme économique, des projets de construction de logements, de routes et de réseaux hydrauliques à forte intensité de main-d'oeuvre seront entrepris et emploieront les jeunes chômeurs, dont le nombre croît sans cesse.
Le secteur des hydrocarbures est le pilier de l'économie : il représente 60 % des recettes prévues au budget, 30 % du PIB et 97 % de l'ensemble des recettes d'exportation. Grâce à sa production, le budget est équilibré, la balance des paiements est excédentaire et les réserves de devises, qui atteignaient 32 milliards de $US en 2003, croissent régulièrement.
Malgré l'apport généreux de ce secteur, le gouvernement algérien désire diversifier davantage l'économie et orienter l'investissement vers des secteurs autres que celui de l'énergie. Avec la diversification du marché, la santé de l'économie algérienne ne dépendrait plus du rendement d'un seul secteur. Le PIB croît de façon régulière : il est passé de 2,4 %, en 2000, à 7 %, en 2003.
Le PIB réel et le PIB par habitant ont aussi connu une progression soutenue. Le PIB réel a atteint 62 millions de $US, en 2003, soit près de 20 % de plus qu'en 2000. Le PIB par habitant a atteint un sommet sans précédent de 1 890 $US, en 2003. Une planification économique bien ciblée est nécessaire à la croissance générale en Algérie.
Cela dit, la stabilité politique est aussi une condition essentielle au maintien d'un milieu propice à la croissance. Le gouvernement fait généralement appel à l'armée pour assurer la stabilité, mais avec la réélection récente du premier président civil, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a recueilli 85 % des suffrages exprimés, il est probable que la stabilité sera maintenue autrement au cours des deux prochaines années.
Le fait qu'un régime non militaire ait été porté au pouvoir, appuyé par 85 % du vote national, laisse supposer qu'en tant que force politique, les militants islamistes sont en perte de vitesse. Toutefois, ce revers n'a pas complètement freiné les activités du groupe, qui a depuis déclenché des attaques audacieuses contre les forces de sécurité.
On s'attend à ce que M. Bouteflika cherche à soumettre une résolution nationale préconisant l'instauration de la paix entre le reste des militants islamistes et la population berbère de Kabylie.
PrévisionsLa réforme économique devrait se poursuivre, mais à un rythme plus lent. Comme le gouvernement algérien s'attend à des ventes record d'hydrocarbures en 2004, le volet financier de la réforme ne sera pas au premier plan.
Dans le passé, des réformes devaient être entreprises du fait que les dépenses étaient élevées et que les recettes provenant de la production pétrolière et gazière étaient plus faibles. Selon les prévisions, la croissance du PIB réel demeurera élevée en 2004 (6,2 %), en raison du fort rendement de l'industrie du pétrole et du gaz, et devrait grimper à 7,5 % en 2005.
Le PIB devrait atteindre un sommet de 71 milliards de $US en 2004, ce qui représente une hausse marquée de 10 milliards de $US par rapport à 2003. De même, le PIB par habitant devrait s'élever à 2 110 $US en 2004. Dans l'ensemble, les recettes d'exportation devraient atteindre 32 milliards de $US en 2004, en raison des sommets sans précédent que les prix du pétrole ont atteints.
En conséquence, l'excédent du compte courant montera à13 milliards de $US, soit 18 % du PIB. Ce surplus devrait diminuer en 2005 avec la stabilisation des prix du pétrole, mais il demeurera quand même appréciable (près de 14 % du PIB).
La banque centrale de l'Algérie a accumulé suffisamment de dépôts pour satisfaire aux besoins de financement du budget et de la balance des paiements pour une période de plus de deux ans après un repli quelconque des prix du pétrole.
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Posté Le : 05/09/2007
Posté par : nassima-v
Source : www.algerie-monde.com