Le secteur de la culture en effervescence

Depuis quelques jours le secteur de la culture à Annaba est en effervescence. Il y a de quoi avec les différents programmes d'animation mis en application depuis la fin du mois de novembre. Ils se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2018 avec de grands noms des arts algériens. C'est dire qu'Annaba est quotidiennement faite en images où chaque art se dispute le piédestal dans un palais de la culture «Mohamed Boudiaf» qui se veut en couleurs, sons, lumières et fraîcheur.Agissant en maître de céans, Driss Boudiba, le directeur de tous les arts n'a pas laissé de place à l'improvisation. Il était-là à chaque soirée pour bousculer le train-train d'une ville qui paraissait s'être assoupie durant la période estivale. Ce n'est plus le cas. Malgré l'insuffisance de la communication, le palais de la culture et des arts «Mohamed Boudiaf» s'est transformé en un haut lieu de rencontres de musiciens, de chanteurs, d'artistes peintres, d'acteurs et de comédiens.
Le programme a été spécialement conçu pour attirer la foule dans une salle du palais de la culture apprêtée pour la circonstance. Ce qu'a certainement apprécié le wali de Annaba, Tewfik Mezhoud. Le premier responsable de la wilaya avait tenu à marquer de sa présence ce rendez-vous culturel dans une salle dotée d'une sonorisation de qualité impeccable et une capacité d'accueil de plusieurs centaines de spectateurs. Elle dispose aussi d'un espace scénique adapté à toutes les manifestations et une ouverture de scène hors pair. Et si les voix féminines et masculines ont été mises à contribution pour interpréter des chansons où se mêlent des airs locaux, nationaux, orientaux et occidentaux, les doigts agiles des jeunes artistes peintres n'ont pas chômé sur scène et dans le hall du majestueux palais. Officiels, invités et spectateurs l'ont relevé au gré des airs de musiques et des chansons.
Au gré, également, des tableaux de maître où les pinceaux trempés dans des palettes aux multiples couleurs et animés par les artistes peintres de l'Ecole des beaux-arts virevoltaient sur les toiles en une danse de plaisir, d'émotion, de curiosité. Il s'agissait aussi de découvertes à travers le foisonnement de richesses culturelles de notre jeunesse à l'imagination inépuisable. Une jeunesse enracinée dans son époque peuplée de figures souvent réalistes, parfois pittoresques qui, de bonne foi ou à dessein, donnent à leurs musiques, aux chansons, aux sculptures, aux peintures, une interprétation psychanalytique de leurs attentes, de leurs espoirs et de leurs ambitions. Beaucoup de ces jeunes peintres ont exposé dans le hall leurs ?uvres harmonieuses et savantes. Leurs aînés y ont décelé une nouvelle sensibilité enrichie, préciseront- ils, d'un chromatisme resplendissant.
Le théâtre pour enfant qui passe d'une ou deux représentations par semaine est appelé à devenir quotidien avec la programmation de nombreuses pièces. De grands comédiens sont inscrits au programme des pièces théâtrales que la direction de la culture a programmées jusqu'à la fin du mois de décembre 2018. Il y a l'ouverture de l'exposition nationale des arts plastiques sous le thème «Couleurs et expériences artistiques». Plus de 500 tableaux et une centaine d'auteurs de différentes régions du pays y participeront. Ils viendront entre-autres de Sétif, Biskra, Constantine, Alger, Souk-Ahras, Guelma, Tarf, Skikda renforcé par les élèves et artistes des beaux-arts de Annaba.
Cette exposition a été dédiée au regretté artiste peintre Hsen Boussaha en reconnaissance à son parcours artistique. L'autre hommage sur lequel est pratiquement bâti tout le programme de la direction de la culture de Annaba est pour l'artiste chanteur et musicien chaâbi Amar Zahi.
Sur la liste des artistes inscrits au nombre de ceux qui ont tenu à chanter ses louanges lors du récital, il y aura outre Abdelkader Chaou, Bibi, Kisri, Benali, Baba Aïssa, Brahim Hadjadj et d'autres. Et ce n'est pas fini. En effet, la direction de wilaya a programmé l'organisation d'un colloque national sur la lecture publique dans les institutions culturelles en présence de bibliothécaires et universitaires de tout le pays. La boucle sera bouclée avec l'organisation de rencontres théâtrales de toutes les régions d'Algérie Il reste que toute cette animation aurait gagné en ampleur si les représentants de la presse avaient été saisis au moment opportun. Ce qui n'a, malheureusement, pas été le cas.