Le secteur de l'habitat face à la menace de l'arrêt des chantiers de construction Préavis de grève des DUC et DLEP

La rencontre prévue aujourd'hui entre l'Union nationale des personnels du secteur de l'habitat et de l'urbanisme affiliée au Snapap-Felfoul et les responsables de tutelle semble décisive pour la stabilité du secteur. Et pour cause, la décision d'exécuter ou de geler la menace de grève repose sur la teneur des entretiens. En effet, l'union a déposé un préavis de grève de trois jours à compter du 15 avril prochain pour réclamer la poursuite du processus de négociations autour de la plate-forme de revendications entamée avec l'ex-ministre de l'Habitat. 'Après un long silence et le refus de répondre aux demandes d'audience, la tutelle a finalement daigné nous recevoir demain (aujourd'hui, ndlr)", souligne le président de l'union, lors d'un point de presse tenu hier. Et d'expliquer que l'union, qui privilégie le dialogue, répondra certes à l'invitation de la tutelle mais le gel de l'action annoncée repose sur la satisfaction d'un minimum de doléances. 'Nous comptons d'abord exiger un PV officiel signé par les deux parties sanctionnant les entretiens", annonce d'emblée Amar Amour. Et d'ajouter que le syndicat insistera aussi sur 'la poursuite du travail ou des négociations qui ont été lancées avec l'ex-ministre de tutelle". Il s'agit en fait de la mise en place d'une commission mixte chargée de la révision du régime indemnitaire et du statut particulier, de la régularisation des arriérés financiers des contractuels et la promotion effective après 10 ans d'exercice. Autres points de la plate-forme de revendications que le syndicat compte également arracher : la révision du régime indemnitaire et du statut particulier, la généralisation des primes du Sud, la régularisation de la situation des inspecteurs de l'urbanisme et des personnels notamment les cadres dont les postes ont été supprimés dans le nouveau statut. Dénonçant les conditions dans lesquels exercent les fonctionnaires au niveau des DLEP et DUC, le conférencier fera remarquer que les moyens mis à la disposition des travailleurs du secteur pour réaliser les gros projets annoncés en grande pompe par le gouvernement, sont insuffisants. 'Il y a un réel déséquilibre entre les deux, ce qui fait que les travailleurs sont souvent sous pression". Un débrayage de trois jours et une menace de radicalisation ne sont donc pas faits pour arranger la situation. La paralysie des DUC et des DLEP mettra à l'arrêt tous les chantiers de construction, résume le 1er vice-président de l'union.
M. B.
Nom
Adresse email