Algérie

"Le secteur culturel ne doit pas compter seulement sur l'Etat"




Cette rencontre a réuni plusieurs acteurs du secteur culturel et économique pour débattre de la situation de la production culturelle du pays.De nombreux acteurs culturels : producteurs, éditeurs et réalisateurs se sont donné rendez-vous dans la journée d'hier, pour une rencontre nationale sur l'investissement culturel. Cette journée organisée par le ministère de la Culture s'est déroulée au palais Moufdi-Zakaria, en présence du ministre Azzedine Mihoubi.Dans l'allocution d'ouverture, M. Mihoubi est revenu sur l'"importance" de cette rencontre, car "le secteur culturel ne doit pas compter seulement sur l'Etat et sa trésorerie. Nous invitons les entrepreneurs à investir dans ce domaine car il est très productif". Il a rappelé que dans les autres pays (Inde, Chine, Etats-Unis...), la production cinématographique "représente un gros chiffre d'affaires et c'est un volet économique qui offre notamment de l'emploi". Dans son intervention, le ministre de la Culture a fait appel aux investissements "dans tous les secteurs culturels pour permettre à l'Algérie de s'épanouir. Ces investissements permettront également la réalisation de studios dans plusieurs villes (Tipasa, Constantine, Sidi Bel-Abbès et Djanet)". Présent à la conférence, Hakim Soufi, représentant du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a souligné que "le FCE accorde une importance capitale à la valorisation de notre patrimoine culturel. Cette tribune est une opportunité et nous ne pouvons en aucune manière la délaisser. La culture est génératrice de richesse et créatrice d'emploi qui a besoin de toutes ses potentialités pour gérer une bonne croissance". Et de renchérir : "Il faut avoir un objectif ambitieux et mettre en place un dispositif législatif et réglementaire adéquat pour bâtir un monde entre les entreprises et l'univers culturel afin de le financer. Le FCE prend l'engagement de jeter toutes ses forces dans la bataille aux côtés de tous les acteurs culturels". Il a, entre autres, cité l'économie culturelle française qui est plus bénéfique que celle de l'automobile. "Le taux de croissance dans les autres pays est effarant, l'entreprise doit jouer son rôle de mécène afin de promouvoir ces valeurs culturelles. Il me semble nécessaire et urgent d'intervenir dans le domaine culturel en organisant des associations d'images entre acteurs du secteur économique et culturel." Il a aussi suggéré que le FCE "fera le lobbying de la production culturelle dans des pays étrangers et amener des investisseurs d'autres pays". Et de conclure : "Nous invitons tous les acteurs culturels à s'inscrire au Forum des chefs d'entreprise." Plusieurs intervenants se sont succédé tout au long de cette matinée pour faire une sorte de petits bilans de leurs départements, à l'exemple de Nazih Berramdane, secrétaire général de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), M. Guerfi, éditeur et commissaire du Feliv, et M. Zekagh, directeur général de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels. Ces conférenciers sont tous tombés d'accord sur le même objectif : "Il faut qu'il y ait l'investissement des privés, car le financement étatique n'est pas suffisant. On ne parle pas d'austérité, mais de rigueur. Cette démarche pourrait se réaliser à travers des dons, du sponsoring..." H.M.




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