Algérie

Le secteur agricole victime de désinvestissement



Le secteur agricole a été victime de désinvestissement pendant plusieurs années, selon Fouad Chahat, directeur général de l'Institut national de recherche agronomique (INRA), implanté à  Alger. «Il y a eu une période où on a investi avec moins de vigueur. Il y a encore des insuffisances en matière d'investissement.Il n'y a pas assez de tracteurs, de moissonneuses-batteuses, d'équipements de traitement des maladies,etc.», a déclaré M. Chahat, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Même s'il n'a pas souhaité «préjuger» du PNRDA, puisque le bilan définitif n'est pas encore établi, M. Chahat reste convaincu que des efforts en la matière doivent àªtre accomplis dans lÍ­espoir de produire davantage. Ce responsable conditionne d'ailleurs la réussite de la politique du renouveau rural, initiée par l'actuel ministre de l'Agriculture, par lÍ­orientation des efforts d'investissement (formation en encadrement) en direction des différents intervenants. Comme il a insisté sur la recherche agricole, talon d'Achille de la politique agricole. «Il faudrait que la nation investisse davantage dans l'encadrement des agriculteurs et les équipements. Revoir les méthodes et l'organisation est aussi essentiel ! C'est cela qui permettra à  l'Algérie de produire davantage et de sécuriser son approvisionnement», soutient le DG de l'INRA, en plaidant pour la modernisation des pratiques agricoles. «Il faut permettre aux agriculteurs d'accéder à  des techniques nouvelles et renforcer leur encadrement par des ingénieurs et des chercheurs», dira-t-il encore, en citant le Brésil, la Chine et l'Inde, comme des exemples de réussite en termes de production agricole. Autre scorie relevée par l'invité de la radio est celle de l'apport encore «modeste» de la recherche agricole en Algérie. «L'apport de la recherche reste modeste. Dans la mesure où la recherche est modeste, on n'a pas consenti suffisamment d'investissement dans ce domaine», a fait savoir M. Chahat. Ce dernier juge, par ailleurs, que l'Algérie ne va pas atteindre son autosuffisance alimentaire, une antienne qui revient continuellement dans le discours officiel, des responsables, du secteur. «L'autosuffisance alimentaire est un mythe. Elle n'existe pas même dans les grands pays agricoles tels que le Brésil, les Etats-Unis ou l'Union européenne», a-t-il tranché.
L'Algérie doit assurer une «meilleure» balance commerciale agricole, car, prévient-il, «la crise alimentaire est encore là».
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)