Algérie

Le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre du Tourisme à Tizi Ouzou: «Nous avons seulement15% des capacités d’accueils qui répondent aux normes»



Le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre du Tourisme à Tizi Ouzou: «Nous avons seulement15% des capacités d’accueils qui répondent aux normes»




«La démarche Qualité-tourisme n’a pas fonctionné chez nous, du fait de la médiocrité du service qui laisse à désirer et le manque d’investissement. Nous enregistrons un maque flagrant en infrastructures d’accueils, en communication et en formation», a déclaré le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre du Tourisme et de l'Artisanat chargé du Tourisme, Mohamed Amine Hadj Saïd, en visite, avant-hier, à Tizi Ouzou.

Pour le responsable qui est venu, entre autre, pour rencontrer les investisseurs locaux, la seule façon de promouvoir la destination Algérie est de booster l’investissement, rappelant qu’uniquement 15% du parc hôteliers et autres infrastructures répondent aux normes internationales sur une capacité totale de 97.000 lits.

A cet effet, le secrétaire d’Etat a avoué: «L’Algérie enregistre un déficit qualitatif et quantitatif en matière d’infrastructures. A cela s’ajoute, l’absence du savoir faire des agences de voyages, qui favorisent la destination étranger, en matière de communications».

Il a indiqué, en outre, que la réalisation du programme de 83.000 lits accuse un retard considérable, car 50.000 lits seulement sont encours de réalisation à travers le territoire national avec un taux d’avancement de 51%.

Par ailleurs, sur les 205 zones d’expansion et site touristique (ZEST) que compte le pays, 22 seulement ont fait l’objet d’études d’aménagement touristique.

A cet effet, le secrétaire d’Etat a annoncé qu’à l’avenir, «les propriétaires des terrains à l’intérieurs des ZEST pourront engager des investissements et même des études d’aménagement s’ils le souhaitent, et ce, sans attendre l’exécution du plan d’aménagement touristique, à la faveur de la prochaine révision de la loi 03/03 du 17 février 2003 relative aux ZEST».

En fin, M. Hadj Saïd a décliné, au cours de son intervention, les grands axes de la démarche gouvernementale pour le développement du secteur élaboré en 2008 par l’Etat algérien, citant les mesures incitatives pour l’octroie des crédits auprès de 6 banques conventionnées avec le département de Mohamed Benmeradi.

Nordine Douici

Algérie - Tourisme. Beaucoup reste à faire: Le secteur du tourisme algérien n'est pas encore sorti de l'ornière et il s'en faudrait de beaucoup avant qu'il ne soit aux normes internationales et ne devienne la véritable industrie voulue par le Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT), engagé en 2008. Principales défaillances, selon le secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargé du Tourisme, Mohamed Amine Hadj Saïd, invité hier lundi à s'exprimer sur les ondes de la radio nationale: la faible qualité des prestations, le déficit criard du parc hôtelier, le manque de personnel qualifié et des problèmes d'accès au foncier touristique. Mais, a rassuré le responsable, des mesures sont déjà prises pour pallier ces insuffisances et avec beaucoup de rigueur dans l'exécution de la stratégie de promotion du tourisme et l'implication de tous, la destination Algérie devrait rapidement prendre forme. Au plan des infrastructures d'accueil, M. Mohamed Amine Hadj Saïd a rappelé que l'Algérie a investi 240 milliards de DA pour la réalisation de 83.000 lits (soit 3 millions de DA pour chaque unité) dont 51.000 sont en cours de réalisation et connaissent un taux d'avancement de 58%. «Aujourd'hui, nous disposons de 97.000 lits dont seulement 15% répondent aux normes internationales. Dans une année, ce taux devrait atteindre 50% et la réception des 51.000 lits devrait relativement régler le déficit quantitatif et permettre d'accéder à la qualité qui nous manque», a-t-il expliqué, en soulignant que, selon les normes de financement préconisées par le SDAT, le montant alloué pour chaque lit est de 60.000 dollars, soit 6 millions de DA, étant entendu que la désignation du mot «lit» comprend toutes les structures d'accompagnement (restauration, loisirs, activités culturelles…) nécessaires à un bon séjour. Cela pour l'investissement du secteur privé. Quant au financement public, il est de l'ordre de 70 milliards de dinars, dont 12 milliards sont mobilisés pour la réhabilitation et la modernisation de 08 stations thermales. L'intervenant a également indiqué qu'il a été fait appel à six banques nationales pour accompagner l'action de développement touristique, également créatrice de richesse et d'emploi (CNEP Banque, CPA, FGAR (Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises), El-Djazaïr istithmar, la BADR et la BDL) et toutes ont répondu présent et, à travers la signature de conventions, se sont engagées à accompagner l'investissement touristique «avec des mesures incitatives importantes». M. Mohamed Amine Hadj Saïd a également admis que des carences existaient en matière d'accès au foncier touristique et assuré que des efforts étaient déployés pour trouver des solutions qui permettraient de surmonter cet écueil. «Nous revisitons la loi 03-03 (relative aux zones d'expansion et sites touristiques, Ndr) pour donner aux opérateurs la possibilité d'investir sans attendre le plan d'aménagement touristique ou de l'élaborer par eux-mêmes», a-t-il indiqué, en appelant à la nécessité de préserver le patrimoine touristique, moins étendu qu'il n'y paraît. «L'Algérie dispose de 205 zones d'expansion touristiques étalées sur 54.000 hectares. Mais étant donné que les normes d'urbanisme et de construction nous imposent de n'en occuper que 25%, seulement 13.000 hectares constituent notre réserve foncière touristique», a-t-il encore expliqué, en appelant à les «utiliser avec rationalité», en ayant recours à des moyens spécifiques (utilisation des matériaux nobles, mobiles, démontables) et une architecture réversible. Le responsable du tourisme indiquera aussi que la tendance était aujourd'hui à l'investissement en partenariat des chaînes comme Golden Tulip, Starwood, Marriot ou Sheraton, ayant exprimé leur volonté d'exploiter l'énorme potentiel touristique algérien. Mais en respectant la règle des 49/51 qui, a-t-il soutenu, est toujours maintenue et n'entrave en rien l'investissement ni ne décourage les investisseurs. Enfin, en termes de formation, M. Mohamed Amine Hadj Saïd, qui a rappelé qu'une carte de formation touristique a été approuvée par le gouvernement, a annoncé l'ouverture, à la fin de l'année en cours, de l'école de formation que la Société d'investissement hôtelier est en train de construire et qui sera gérée en partenariat avec une école de formation hôtelière de Lausanne, Suisse. Par M. Nadir (Le Quotidien d'Oran du mardi 15 janvier 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

16/01/2013 - 62817

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