Le second recensement aux Planteurs s’effectue en présence des services de l’ordre

Sourde tension et expectative Le second recensement des populations de la cité des Planteurs, sur les hauteurs surplombant la ville d’Oran, se poursuit dans l’expectative et une sourde tension parmi les habitants suite aux investigations approfondies menées par la commission de recensement que préside le chef de daïra par intérim. En effet, pour mener à bien la mission qui lui a été confiée, la commission de recensement se fait accompagner d’éléments de services de sécurité, son but étant d’éviter tout dérapage ou atteinte à l’intégrité de ses membres, à l’évidence soumis à une forte pression de la population après la décision prise par le wali de procéder à un nouveau recensement des personnes inscrites sur les lites des familles à transférer et auxquelles des cartes spéciales, de couleur blanche, avaient été délivrées après le recensement réalisé en 2003 par le bureau d’études URSA.On signale qu’à la fin de la semaine passée, plus de 40 familles habitant les lieux-dits Terrain Hadj Hassan, terrain Guyouni, et terrain Si Ali, ont fait l’objet de vérifications approfondies en rapport avec le nombre de personnes composant chacune des familles dont les habitations doivent être démolies. Des bruits ayant laissé entendre que chaque famille recevra un seul logement et qu’il ne sera pas tenu compte du nombre d’individus la composant, les gens se sont inquiétés et ont manifesté leur mécontentement quant à cette nouvelle démarche. Ceci n’empêche cependant pas le recensement de se poursuivre cette semaine. Selon le chef de daïra par intérim, qui supervise l’opération, les daïras n’ont pas encore tranché sur le sort de l’ensemble des familles ni d’ailleurs fixé de date pour le transfert dont on dit qu’il aura lieu au début du mois de juillet prochain. Selon ce responsable, le recensement réalisé par le bureau d’études URSA, qui a délivré des cartes de recensement à chaque famille qui se trouvait à l’intérieur de ces logements et sans tenir compte des conditions posées, a entraîné des problèmes pour la wilaya d’Oran. Pour plus de clarté, le chef de daïra par intérim déclare que l’URSA ne devait délivrer qu’une seule carte par famille sans tenir compte du nombre de couples qui la composent et c’est ce qui nous met dans l’obligation de nous assurer de la réalité sur le terrain. Il a, dans ce même sens, confié que le transfert se fera sur la base des résultats de l’enquête sur le terrain et que seuls ces résultats seront pris en compte. Ce responsable a par ailleurs déclaré que l’enquête en cours a révélé de nombreux dépassements avant d’imputer les contestations des habitants des Planteurs, lors du premier transfert effectué en août 2006, à la mauvaise qualité du précédant recensement. Il a aussi expliqué que les nouvelles données imposent une étude poussée et minutieuse afin de ne pas retomber dans les mêmes erreurs. Redouane G.