Algérie

Le scrutin de la « République rénovée »



Le scrutin de la « République rénovée »
Du Sud profond aux Hauts-Plateaux des promesses de développement, et d'Est en Ouest, l'Algérie plurielle s'ébranle pour valider, autour du « serment pour l'Algérie », les alternatives portées résolument par les candidats de la « 2e République » chère à Louisa Hanoune, la « société des libertés » prônée par Benflis, « l'Algérie pour tous les Algériens » de Touati, « l'avenir maintenant » revendiqué par le jeune Belaïd et le projet de « développement-excellence-égalité » présenté par Rebaïne. Des slogans de campagne ' Dans ce débat démocratique, dédié à une compétition voulue exemplaire et fondée sur « les programmes et les idées », le choc des visions prend ses racines dans l'Algérie historique inspirant un Benflis séduit par le paradigme de l'Etat algérien moderne, fondé par l'émir Abdelkader, et incitant Belkhadem au ressourcement dans la ville de Sidi Okba, « où est enterré le compagnon du Prophète, Okba Ibnou Nafaâ El Fihri ». L'Algérie historique sans les Aurès ' Une hérésie ! A l'heure de la célébration du 58e anniversaire de la mort de Mostefa Benboulaïd, le devoir de mémoire invoque l'héritage novembrien imprescriptible. « Le pays est d'autant plus fort et plus puissant par son legs de valeurs et de symboles grâce à son ancrage identitaire conforté par l'Islam, religion d'unité, de tolérance, de réconciliation, de fraternité, d'équité et de justice entre tous. Faut-il encore rappeler à cet égard les sacrifices consentis par des générations successives et leur résistance face aux plans de division et les tentatives de désunion », a souligné le chef de l'Etat dans un message lu en son nom par Mohamed-Ali Boughazi, conseiller à la Présidence. Toutes équivoques levées, le mouvement citoyen des Arouch des Aurès a fait barrage à « toute instrumentalisation excessive et irresponsable », en proclamant son « attachement aux principes et valeurs du 1er Novembre ». La bataille des symboles alimente la présidentielle de tous les enjeux : une transition politique et générationnelle pour enraciner le processus démocratique et préserver l'Algérie des soubresauts du « printemps arabe » de toutes les convoitises néo-coloniales. L'impératif sécuritaire commande l'urgence du scrutin d'avril pour conforter, selon les termes de Belkhadem, « notre ceinture de sécurité... un peu tourmentée de Tabarka, en Tunisie vers l'Est, à Saïdia vers l'Ouest, en passant par la Libye, le Niger et le Mali ». Vigilance donc. Car l'Algérie, en leader incontestable du printemps démocratique, rêve désormais d'une « République rénovée » présentée en « joyau de l'Afrique et de la Méditerranée ». Elle sonne le rassemblement de tous les Algériens autour de la démarche qui « répondra aux aspirations de la jeunesse à prendre le relais, dans un environnement marqué par la stabilité, la justice sociale, l'équité et le respect dû à chaque citoyenne et citoyen de notre Algérie », explique le Président sortant dans une lettre adressée au peuple algérien. « Si le peuple algérien souverain m'accorde de nouveau sa confiance, je m'engage à créer les conditions politiques et institutionnelles, avec l'ensemble des acteurs représentant les différents segments de la société, permettant l'édification d'un modèle de gouvernance répondant aux attentes et espérances de notre peuple », a soutenu Bouteflika. L'avènement de cette République repose sur la Constitution amendée dans le courant de l'année et un partenariat politique incluant la classe politique et la société civile. L'exigence de refondation fait consensus. Elle converge assurément avec le « projet consensuel » défendu par le candidat Benflis acquis à une participation de « toutes les forces politiques et la société civile après un large et profond dialogue ». En toile de fond, le scrutin du renouveau national sonne les urgences de l'Algérie de la stabilité et de la construction démocratique.




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