Algérie

Le scrutin de la décantation


Les formations partisanes préparentla rentrée politique avec, en point de mire, les élections locales dont ledéroulement, sauf imprévu, est fixé pour le mois de novembre. L'enjeu danscette échéance électorale est existentiel pour certaines de ces formations quidevront, sous peine de disparition, faire en cette occasion, la démonstrationqu'elles sont en mesure de satisfaire aux nouvelles règles conditionnant laparticipation partisane et indépendante aux scrutins électoraux. Avant de se consacrer entièrement aux préparatifs de cettecompétition, d'autres devront prioritairement résoudre les crises internes quiles secouent. C'est le cas notamment du FLN et du FFS. Dans les deux cas, lacrise en question a eu pour effets déclencheurs un mode de gestion du parti etdes décisions qui sont remis en cause par une partie de l'encadrement et de labase militante acquise à leur démarche. Là ne s'arrête pas la raison desfrondes qui secouent ces deux plus anciennes formations du camp partisannational. Au FLN, écartelé entre deux courants dont la réconciliation estloin d'avoir été réalisée, il y a résurgence de la confrontation interne, dèslors que des changements organiques sont programmés ou des échéancesélectorales arrivent. S'ajoute pour l'ex-parti unique, par sa qualité de relaispolitique du pouvoir et de formation majoritaire, qu'il est un terrain où lescercles de décision manoeuvrent et manipulent pour en prendre le contrôle oupour le garder.C'est de toute autre chose qu'ils'agit au FFS. Les évènements internes qui ont secoué le parti, ces derniersmois, sont en rapport avec la prochaine tenue de son congrès où la question dela succession de son charismatique leader Hocine Aït Ahmed, sera au coeur desdébats, même si l'équipe dirigeante affirme qu'elle n'est pas d'actualité etque les opposants ne l'évoquent qu'en terme voilé. Ce n'est pas la premièrefois au FFS que le pouvoir omnipotent exercé par «Da l'Ho» est remis en cause.A titre individuel ou en grouperestreint des personnalités du parti, dont certaines ont été membresfondateurs, ont émis à différentes époques des critiques de ce genre. Leurprise de position accompagnée de leur démission des rangs du FFS n'ontoccasionné que des remous limités à la base sans conséquence gravementdéstabilisante pour le parti. L'actuelle fronde à laquelle le FFS estconfronté, apparaît beaucoup plus profonde et généralisée, au point que sonleader historique a décidé de s'impliquer personnellement dans sa gestion. Cequ'il fera en participant au congrès prévu pour ce mois de septembre. D'unefaçon générale, l'approche du scrutin des élections électorales a, quelque peu,«boosté» la vie organique partisane, mais sans que l'opinion ne prête attentionaux manifestations de celle-ci. Et pour cause, si ce rendez-vous électoral avaleur d'enjeu primordial pour les formations politiques, il n'en revêt aucunpour la majorité des citoyens dont les préoccupations ne sont plus de «dévêtirEl-Hadj Moussa pour habiller Moussa El-Hadj». A défaut de pouvoir changer leschoses, ces citoyens ont opté pour le boycott des mascarades électorales.
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