Algérie

Le scrutin algérien conforte le progrès de la représentation féminine au Maghreb



Le scrutin algérien conforte le progrès de la représentation féminine au Maghreb
Avec 145 élues sur les 462 sièges de l'Assemblée nationale populaire (APN), le taux représentation de la femme a bondit à 31,38% dans la législature 2012/2017 issue des élections du 10 mai dernier. Il était à peine 8% dans la précédente assemblée. Les femmes algériennes sont désormais légèrement plus représentées que les tunisiennes (29%) dans l'assemblée constituante. Au Maroc et en Egypte, la part des femmes est respectivement 17% et 2%. Le scrutin algérien conforte une tendance maghrébine à une plus forte représentation féminine.
En attendant les résultats définitifs qui seront annoncés dans les 10 jours par le Conseil constitutionnel, il y aura 145 femmes représentant plusieurs partis politiques à l'assemblée nationale. 68 députées appartiennent au FLN qui a raflé la mise avec 220 sièges de députés. Les RND (rassemblement national démocratique d'Ahmed Ouyahia) compte 23 femmes (sur 68), suivies de 17 autres élues représentant l'ensemble des partis islamistes, dont 15 (sur 48) pour l'Alliance de l'Algérie Verte (MSP, Ennahda et El Islah). Le parti des Travailleurs (PT) est dans une parfaite parité avec 10 femmes sur les 20 sièges qu'il a obtenus. Le FFS (Front des forces socialistes) compte 7 députées Sur les 21 sièges obtenus. Le parti de Amara Benyounes, le MPA, compte deux députées sur 6 sièges obtenus, l'ANR une députée sur trois. 18 autres députées se répartissent entre les indépendants (5) et une douzaine d'autres partis. Les 145 élues représentent 31,38% de l'APN, un taux légèrement plus haut que celui réalisé par l'Assemblée nationale constituante (ANC) en Tunisie où le nombre de femmes est de 63 sur un total de 217 députés, soit 29%. Sur les 63 députées de la constituante tunisienne, 41 sont issues d'Ennahda sur un total de 89 députés, soit 41% de représentation féminine au sein des élus islamistes. Les 22 autres députées tunisiennes sont réparties à raison de 6 pour le Congrès pour la république (CPR), 6 pour le bloc Démocratique (composé de plusieurs partis), 4 pour Ettakatol, 2 pour le bloc Liberté et Démocratie, 2 pour la Pétition populaire pour la liberté, la justice le développement, et 2 indépendantes.
Egypte, la régression
Au Maroc, qui a vu également l'émergence d'un gouvernement islamiste, suite aux résultats obtenus par le PJD (Parti de la justice et du développement) aux dernières législatives, le parlement 2011-2016 compte 67 femmes sur 395 députés, soit un taux de près de 17%. Le PJD islamiste arrive en tête avec 18 femmes sur 107 députés, suivi de l'Istiqlal avec 10 sur 60, de l'Authenticité et modernité avec 11 sur 48, et du Rassemblement national des indépendants avec 9 femmes sur 52 députés. Les 19 députées restantes, se répartissent sur quatre partis à savoir 4 (sur 20) pour le Progrès démocratique, 4 sur 23 pour l'Union constitutionnelle, 5 sur 32 pour la Mouvance, et 6 sur 39 pour le Socialiste. L'Egypte marque une forte régression par rapport au nombre de femmes dans les Assemblées du temps de Hosni Moubarak. Dans l'actuel parlement égyptien issu de la révolte du 25 janvier 2011, le nombre de femmes ne dépasse pas la dizaine. Dominé par les partis islamistes (Frères musulmans et Salafistes), le parlement égyptien compte 498 députés. La représentation de la femme est la plus basse, voire insignifiante (au tour de 2%). Ce qui est en décalage total avec la présence imposante de la femme durant les longues semaines de révolte contre le régime de Moubarak.
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