Le ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, a annoncé, hier, que le Schéma national de l’aménagement du territoire pour l’horizon 2025 (SNAT 2025) sera finalisé et remis au chef du gouvernement en automne prochain, à la demande du président de la République.
Le schéma, selon le ministre, doit être prêt en décembre avant son examen par le Conseil des ministres et sa présentation devant les deux chambres du Parlement.
Le ministre de l’Environnement a précisé, hier, lors d’une rencontre avec le ministre et les cadres du ministère des Ressources en eau, dans le cadre de la série de rencontres de concertation intersectorielles autour de l’élaboration du plan d’aménagement du territoire, que les schémas directeurs des grandes infrastructures sont passés de 18 à 19. «Nous avons rajouté 1 schéma relatif à la logistique (télécommunications, infrastructures de transports portuaires, aéroportuaires et ferroviaires)». Le ministre de l’Environnement dira également que les infrastructures de l’eau doivent précéder tous les plans. «C’est le cadre de référence de l’ensemble des plans de grands projets de base», estime-t-il.
Abdelmalek Sellal a présenté brièvement la situation qualifiée de «critique» en matière de ressources hydriques, ce qui a poussé son département à programmer des plans jusqu’à l’horizon 2040. «Nous avons dépassé les objectifs qui ont été arrêtés à l’horizon 2025». Car, selon lui, notre pays risque de connaître plus que d’autres une véritable crise d’eau, dans les années à venir. «Notre pays est semi-aride et nos potentialités en eau sont en deçà de la norme puisque nous sommes confrontés à une baisse de pluviométrie de 30 % depuis les années 1975 jusqu’à aujourd’hui, et ce sans parler dans le détail des problèmes dus aux changements climatiques brusques».
Les cadres du ministère des Ressources en eau précisent que les organisations internationales recommandent 1.000 m3/habitant par an, mais tous les efforts consentis par le secteur des ressources en eau ne sont toujours pas arrivés à atteindre ce seuil. Aujourd’hui, l’on n’assure que 600 m3/habitant par an seulement. Sellal parle de la réalisation de nouveaux barrages, d’une bonne gouvernance de l’eau, d’économie de l’eau et de projet de dessalement au programme 2005-2010 pour lequel l’Etat a débloqué 12 milliards de dollars, afin de remédier aux crises et les anticiper. Il s’agit pour le ministre d’investissements publics qui serviront de base pour la mise en oeuvre du schéma directeur de l’eau à l’horizon 2025 et 2040. Le secteur de l’eau compte en effet procéder au raccordement inter-barrage et inter-région pour assurer à tous les Algériens, y compris ceux des régions les plus éloignées, une alimentation en eau potable d’ici 2025. Il sera question de réutiliser les eaux usées qui aujourd’hui sont déversées sans traitement dans la nature. A ce sujet, Sellal affirme que son secteur a récupéré sur les 650 millions m3 d’eau usées rejetés en mer et dans la nature, 230 millions de m3 d’eau usées qui sont aujourd’hui exploitables dans le secteur de l’industrie et l’irrigation des terres agricoles: «Aujourd’hui, seules 29 stations d’épuration sont fonctionnelles, mais on passera à 72 stations en 2009», précise—t-il. Et d’ajouter: «On arrivera avec les projets engagés par le secteur à assurer une distribution quotidienne de l’eau à travers l’ensemble du pays d’ici la fin 2010». Chérif Rahmani conclut: «Il ne nous faut pas attendre les crises pour réagir, il faut anticiper pour assurer un développement durable pour les prochaines générations».
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Posté Le : 24/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : M.Aziza
Source : www.quotidien-oran.com