Algérie

Le scepticisme des patrons persiste



Le scepticisme des patrons persiste
Complexe est la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui le Forum des chefs d'entreprises.Entre critiques acerbes des politiques économiques de l'actuel gouvernement et soutien controversé et jugé prématuré pour une nouvelle candidature du président de la République sortant, le vent semble tourner bien vite et secouer les positions au sein du FCE. Cette tendance à vouloir ménager le chou et la chèvre se répercute d'ailleurs dans les publications de l'organisation patronale qui jusque-là donnait l'impression d'être emprise de sérieux et de crédibilité. La dernière livraison du baromètre du FCE laisse d'ailleurs pantois. Un mois à peine après avoir dépeint une forte détérioration du climat des affaires avec une baisse de 22 points de l'indice de confiance des chefs d'entreprises à la fin de l'année 2013, l'organisation patronale donne le change pour évoquer une «tendance inversée» avec une progression de 13 points au mois de janvier dernier. Le coup de blues qui mine le moral des businessmen depuis mai 2013, aurait-il laissé place à plus d'optimisme.L'euphémisme employé par le FCE pour évoqué un indice de confiance se situant toujours «en zone négative (-9)», cache encore mal l'étendue des appréhension des patrons. Les réactions de ces derniers quant à l'évolution de certaines conditions comme le crédit, ou les lourdeurs bureaucratiques ou encore la concurrence des produits importés sont édifiantes. Elles refléteraient en fait l'échec quant aux engagements pris par le gouvernement en place lors des différentes tripartites y compris la dernière économique où les objectifs et engagements pris se voulaient ambitieux. Le document publié cette semaine par le Forum indique clairement que les raisons du scepticisme des chefs d'entreprises sont liées au fonctionnement «des services du système bancaire défavorables à leurs activités» pour 18% des sondés «ou ne sont pas améliorés» pour 78% d'entre eux. La critique est encore plus appuyée lorsqu'il s'agit des services de l'administration, à travers ses institutions ou organismes, qui «ne se sont pas améliorés» pour 64% des réponses «ou détériorés» selon 23% des participants à l'enquête mensuelle du FCE.Ces derniers critiquent le taux de change qu'ils trouvent «pénalisant» du moins 63% d'entre eux. La majorité des sondés trouvent que «la concurrence des biens et services importés s'est intensifiée au cours du deuxième semestre 2013 (47%) ou resté inchangée (53%)». Les chiffres parlent d'eux-mêmes et aucune amélioration notable n'est à relever en ce qui concerne le climat des affaires. Pour le reste le FCE s'est appliqué à expliquer le redressement de l'indice de confiance lequel est passé de -22 en décembre 2013 à -9 en janvier 2014, par l'évolution de la situation dans deux secteurs, celui du BTPH et des industries hors agro-alimentaires. Par contre, dans le secteur de l'industrie agro-alimentaire «secteur supposé le moins vulnérable, l'indice est négatif ces 3 derniers mois (-4 en novembre et -22 en décembre et janvier)». C'est aussi la même morosité qui empreint le secteur «des services dont l'indice est négatif depuis 9 mois, même s'il a progressé de 2 points en janvier par rapport à décembre».




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