Algérie

Le scénario reste le maillon faible de Djaâfar Gassem



Le scénario reste le maillon faible de Djaâfar Gassem
«Un foetus est le scénario d'un homme. Qui en est le metteur en scène'» Jean-Claude Carrière Acteur, artiste, écrivain, metteur en scène, parolier, scénariste (1931)La série très attendue du Ramadhan Achour Sultan 10 réalisée par Djaâfar Gassem, qui sera diffusée en prime time juste après el adhan sur Echourouk TV pose déjà problème. Les quelques extraits diffusés lors de la soirée de présentation de la grille de Ramadhan d'Echourouk TV ont révélé au grand jour la faiblesse du scénario et du dialogue. Djaâfar Gassem, l'un des réalisateurs les plus talentueux du paysage audiovisuel algérien, continue de pécher par manque de texte et de scénario. Le choix de scénaristes sans bagages culturels et audiovisuels dont la plupart sont issus du monde du podcasting, a vraisemblablement réduit la valeur artistique de la série comique et historique Sultan Achour 10. Comme dans Dar El Bahdja, Djaâfar Gassem, qui a tout de même un regard sur l'ensemble de la série en tant que producteur et réalisateur, a recruté des développeurs pour la rédaction du scénario de sa plus importante série à ce jour: Shamssedine Dzjoker et Mister X. Deux podcasteurs qui n'ont pas la liberté créatrice pour offrir au producteur et au téléspectateur un produit de qualité. Leur univers se limite aux séries bas de gamme américaines et au monde du football. Ainsi, la première erreur scénaristique visible dans l'épisode qui a été diffusé sur Echourouk TV pour sa promotion, c'est la référence historique de la série. Dans cette série qui est censée parler en principe d'un héros algérien, les jeunes auteurs ont vraisemblablement évacué la référence à l'histoire de l'Algérie. Le Sultan Achour 10 est en réalité une mixture du roi anglais Arthur et du roi de France Charles X. L'idée a été pompée de la série de M6 Camelot, qui présente d'une manière comique et française Les Chevaliers de la table ronde. Dans cette série algérienne, dénuée de toute référence algérienne, les jeunes auteurs ont même donné le nom du joueur anglais Rooney au roi d'Angleterre dans la série. Une référence qui fera sûrement rire les sujets de Sa Majesté. Visiblement, les scénaristes choisis pour cette série à grand budget avec plus de 14 milliards, n'avaient comme seule référence historique pour la série que l'album photo Panini de la Coupe du monde 2014. Si les Français qui ont adapté l'histoire de la guerre de Cent Ans entre l'Angleterre et la France, avaient réussi à créer des fictions de grande facture comme Les visiteurs et Camelot, le réalisateur algérien a échoué dans l'adaptation audiovisuelle et historique de cette série. Djaâfar Gassem a pourtant réussi la prouesse technique de réaliser une série de qualité en matière d'images et de technicité, il a néanmoins échoué dans la mise en images des textes. Une erreur qui lui sera fatale pour une meilleure exportation de la série dans le Maghreb.lecranlibre@lexpressiondz.com




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