Algérie

Le « scénario burkinabé » échoue



Le « scénario burkinabé » échoue
À l'appel de l'opposition qui a menacé le pouvoir togolais d'un « scénario burkinabé », des milliers de manifestants ont marché, vendredi soir, dans la capitale Lomé, vers le siège du Parlement pour revendiquer « des réformes sur les conditions d'éligibilité du président de la République, la durée et la limitation des mandats présidentiels, l'institution d'un Sénat, la réforme de la Cour constitutionnelle ». Repoussés par des gendarmes, qui ont lancé des gaz lacrymogènes, ils se sont rendus sur le littoral pour tenir leur meeting. Certains manifestants ont incendié des pneus et dressé des barricades sur certaines voies. L'opposition togolaise, qui dispose de peu de moyens de pression et qui peine à s'exprimer d'une seule voix, veut empêcher le président, Faure Gnassingbé, de briguer un troisième quinquennat en 2015. Porté au pouvoir par l'armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté le scrutin présidentiel de 2005 puis a été réélu en 2010. Il est soutenu au Parlement par l'Union pour la République (UNIR, au pouvoir). Parallèlement à la marche de l'opposition, des milliers de militants et sympathisants de ce parti ont marché dans le calme, avant d'organiser un meeting, eux aussi, à la plage. « Nous ne refusons pas les réformes politiques, mais elles doivent s'opérer autour d'une table et par consensus », a déclaré Foli-Bazi Katari, 2e vice-président de cette formation politique. « Notre manifestation, c'est pour dire que le parti UNIR est pour des réformes dans la légalité. Le parti UNIR est favorable à une limitation des mandats. La preuve en est que le projet de loi qui a été introduit la dernière fois est basé là-dessus. Le problème, c'est que l'opposition veut s'en servir pour écarter notre mandat. Mais la loi n'est pas rétroactive », a expliqué Pierre Lamadokou, chargé de communication du parti. En 1992 pourtant, les Togolais avaient voté à 90% pour une modification de la Constitution qui imposait une limite du nombre de mandats présidentiels à deux. Ils sont revenus sur cette mesure en 2002.




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