Algérie

Le scandale n'affecte pas sa police d'assurance



Sonatrach va renouveler sa police d’assurance à partir du 1er janvier 2011. Sa réassurance n’est pas remise en cause par les partenaires étrangers suite au scandale qu’a connu le groupe ces derniers mois.
Le consortium d’assureurs et réassureurs nationaux négocie la révision de sa prime d’assurance à la baisse.                                                                                                               Nacer Sais, PDG de la compagnie d’assurances Cash (filiale de la société nationale des hydrocarbures), depuis 2003, déclare que «la couverture de Sonatrach n’est pas du tout remise en cause par les réassureurs étrangers».  
Il argumentera : «Nous nous apprêtons au prolongement de cette police pour six mois en attendant que le nouvel appel d’offres pour la nouvelle police se fasse. Le risque Sonatrach est bien coté sur le marché international. La présence de 15 compagnies de réassurances étrangères à Alger, la semaine dernière, est une preuve de la confiance qu’ont ces réassureurs dans le risque Sonatrach».
En effet, l’essentiel pour les réassureurs étrangers est de toucher leurs primes respectives en réduisant au maximum le risque. Il faut dire qu’un sinistre de Sonatrach coûte un milliard de dollars et les capacités du marché national sont de 400 millions de dollars seulement.                                                                                                                                     L’assureur et chef de fil du consortium Cash, composé  aussi de la CAAR (Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance), la CAAT (Compagnie algérienne des assurances) et la CCR (Compagnie centrale de réassurance), indique que les deux plates-formes d’Arzew et de Skikda sont les deux sites exposés à un sinistre éventuel.
En matière d’assurance, le risque zéro n’existe pas, a-t-il noté.                                                                             
Du côté de son réassureur local, la CCR, qui s’est engagée sur 10% en cédant le reste du portefeuille aux 20 réassureurs étrangers dont Charits, ACE, Munich Ré, Swiss Ré, Allianz, Lioyd’s, Mapfre, Scor, Zuric, AXA, Hannover Ré, XL Capital, Partner Ré, Generali, Africa Ré et Sonatrach Ré (captive en réassurance et filiale de Sonatrach à l’étranger), assure que le scandale de Sonatrach n’affecte en rien sa réassurance à l’étranger puisque sa sinistralité est très bonne si on soustrait le sinistre de Skikda. Son PDG depuis 2007, Hadj Mohamed Seba, a expliqué que le sinistre de Skikda, survenu en 2004, était fort heureusement bien couvert par la CAAR. Cette dernière a récupéré 470 millions de dollars en 2006, alors que le réassureur national a récupéré 5 milliards de dinars, y compris des partenaires.
La prime d’assurance de Sonatrach va encore baisser
Les assureurs et réassureurs de Sonatrach négocient actuellement la baisse de la prime d’assurance de Sonatrach dont la police sera renouvelée à partir du 1er janvier prochain.  
Evaluée à 25 millions de dollars en 2010 et à 50 millions de dollars en 2009, la prime sera revue à la baisse, car «le risque Sonatrach est bien coté sur le marché international». Les assureurs et réassureur du groupe voient cela comme une preuve supplémentaire que le scandale rendu public cette année n’a en rien affecté sa couverture.
«Même s’il y a eu un flottement de trois mois, suite à ce scandale, les réassureurs étrangers n’ont posé aucune question», a-t-on appris auprès d’une source ayant requis l’anonymat qui affirme que «l’essentiel pour eux (réassureurs étrangers) est qu’il n’y ait pas de sinistre». De plus, «Sonatrach était déjà assurée au moment où le scandale a éclaté», a-t-il signalé.
Il faut dire que 70% du risque sont réassurés à l’étranger.
Cette source ajoute que «les visites d’expertise sur les sites n’ont pas cessé en dépit du scandale». Donc, aujourd’hui, Sonatrach reste une valeur sûre sur le marché international même si la valeur de son patrimoine global, à 45 millions de dollars, n’est pas le critère en matière d’assurance et de réassurance. Selon ses assureurs et réassureur, aller sur le marché international est «une précaution» qui est prise pour répartir le risque d’une part et d’autre part en cas de sinistre, l’Algérie récupérera des devises.                                                                                                                                         Enfin, contacté à plusieurs reprises, le client Sonatrach n’a pas donné suite à la sollicitation pour se prononcer sur la question des retombées du scandale sur sa couverture en assurance ni sur le renouvellement de la prochaine police. Aucun responsable du groupe n’était joignable. Pour leur part, les réassureurs étrangers refusent de lier leurs interventions dans la couverture du risque au scandale de Sonatrach.
 


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