Algérie

Le scandale de la nouvelle aérogare devant la justice



Lors d'une conférence de presse animée au siège de la sûreté de la wilaya, il a été confirmé comme rapporté dans l'une de nos éditions récemment publiée, que les services de la police judicaire ont déclenché des enquêtes relatives à de lourds dossiers concernant entre autres: l'aérogare internationale Mohamed-Boudiaf, du pont géant transrhumel Salah-Bey, de l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», et de l'Agence de la Banque nationale d'Algérie (BNA). C'est Boubekri Yazid, chef du service de la police judiciaire de Constantine, lui-même, qui a confirmé ces informations affirmant qu'il «s'agit de lourds dossiers qui ont exigé du temps et des compétences». Néanmoins, pour des raisons de discrétion, aucun détail ne sera révélé. Parmi ces dossiers qui sont actuellement entre les mains de la justice, celui dont nous avons souligné précédemment l'importance concerne l'aérogare de Constantine, dans lequel des noms bien connus ont été cités, entre autres celui de l'ex-ministre des Transports Amar Tou. Ce projet continue de susciter des interrogations avec la convocation des anciens responsables et wali passés par Constantine, mais aussi de Amar Tou qui avait, suivi ce projet durant la période allant de 2008 à 2013.L'enquête déclenchée à ce propos, depuis plus d'une année, par les services de sécurité révèle de graves dépassements quant à la réalisation de ce mégaprojet. Néanmoins, c'est une affaire qui traîne à cause de la crise sanitaire qui a quelque peu bloqué le cours normal des investigations. Tout en sachant que les instructions et décisions prises a propos de ce projet ont été données aux walis par l'ex-ministre, ce dernier a été auditionné dimanche dernier par la justice. Amar Tou devait donner sa version des faits sur le projet qui a nécessité de grandes sommes d'argent accusant dans sa réalisation un retard flagrant. Pour rappel, le projet de la nouvelle aérogare de l'aéroport international de Constantine, avait été lancé en 2001 pour une enveloppe de 411 millions de dinars alors que le coût provisoire des travaux s'est élevé à 2,954 milliards de dinars.
Dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre rappelons également qu'il y a trois semaines l'ancien Premier ministre Noureddine Bédoui et l'ancien ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, tous deux ex-walis de Constantine, ont fait également l'objet d'auditions. D'autres noms devraient être cités dans le lourd dossier de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Un évènement pour lequel près de 7000 milliards ont été attribués, notamment pour de nombreux travaux dont certains n'ont pas abouti, et l'on s'interroge sur le sort des sommes d'argent allouées alors. On citera aussi l'argent qui a été consacré à la revue Maqam qui a été suspendue par l'ex-ministre de la Culture.
Le personnel qui devait assurer les articles n'avait pas été payé les trois derniers mois de son activité avant que la parution de cette revue ne soit arrêtée définitivement sans connaître également le devenir de l'argent. Les dossiers devant la justice devraient révéler d'autres vérités!


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