Algérie

le savoir-faire des maîtres artisans 17e Salon international de l'artisanat



le savoir-faire des maîtres artisans                                    17e Salon international de l'artisanat
Véritable creuset des compétences, le Salon international de l'artisanat a eu le mérite de rassembler d'anciens et de nouveaux artisans pluridisciplinaires.
Sans aucun doute, le pavillon U du Palais des expositions de la Safex, à Alger, a drainé dernièrement un monde impressionnant. Incontestablement, la gent féminine est venue en force pour découvrir, entre autres, les dernières nouveautés en matière de bijoux et d'habits traditionnels. Quelque 306 artisans nationaux et étrangers ont dévoilé leurs dernières créations, le tout empreint d'un mélange d'authenticité et de modernisme. Sans conteste, les bijoux, aussi variés que divers, et les tenues traditionnelles ont occupé une place de choix. L'ensemble des stands étaient parés de leurs plus beaux atours. Ici et là, dans des vitrines, sont posés avec goût des bijoux aux matières multiples.
D'autres artisans ont disposé leurs bijoux sur une simple table. Peu d'entre eux ont opté pour un accrochage de leurs bijoux sur un tapis mural. Nabila et Fafa Birem, mère et fille, sont des habituées de ce genre de manifestation, aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Couple artistique d'enfer, ces deux femmes, au talent incontesté, sont venues avec une malle des plus imposantes. Nabila, qui cumule une trentaine d'années dans le domaine, livre une panoplie de vêtements dont des liquettes, des étoles,des caftans, des bedrounes, des robes, des châles, des couffins, le tout se déclinant sous des couleurs audacieuses et joyeuses à la fois.
Diplômée en commerce, Fafa, âgée de 21 ans, imagine des bijoux structurés, parfois dotés d'un diamètre généreux, mais en cherchant toujours le juste équilibre. Ce qui correspond à sa quête personnelle, celle d'aller à l'essentiel par la forme, la construction et la créativité. Elle surfe d'un matériau à un autre avec aisance, donnant naissance à des pièces uniques et raffinées à la fois. Dans sa collection, réalisée toute en poésie, Fafa présente une gamme complète de bijoux en argent, cuivre et or, le tout rehaussé de pierres précieuses. Ferroudja Sellal est une autre doyenne de la bijouterie traditionnelle de Beni Yenni. Elle décline des pièces traditionnelles et modernes.
«La tendance, révèle-t-elle, est le cordon en fil, terminé par un fermoir en argent. Au centre est accroché un médaillon en rubis.» Ferroudja soutient que l'ensemble de ses pièces sont réalisées à partir d'argent provenant d'Agenor. «J'innove tout le temps. Je ne m'arrête jamais. De plus, les prix pratiqués sont des prix d'artisan. Je vends à des prix raisonnables pour satisfaire avant tout ma clientèle.» Sa s'ur, Mme Bouhedil Nadia, est spécialisée dans la peinture sur soie. Cette ancienne diplômée de l'Ecole des beaux-arts d'Alger, actuellement professeur de dessin dans un lycée de la capitale, propose une série d'étoles et de châles en crêpe et en soie, où les motifs berbères sont omniprésents.
Un autre artisan bijoutier de Bouzaréah, expose des bijoux en argent et en corail. Créée depuis 2010, sa jeune entreprise est en pleine expansion. Il a appris les rudiments du métier en travaillant pendant 22 ans pour le compte d'une société italienne, spécialisée dans le corail. Cet artisan déplore la fermeture de la pêche du corail. «Nous sommes confrontés au problème de la matière première. Il m'arrive de m'approvisionner lors des ventes aux enchères. Sinon quand la matière manque, je ne travaille pas», déplore-t-il. La plupart des stylistes, spécialisées dans l'habit traditionnel, en l'occurrence dans le karakou, le kat ou encore le bedroune, sont revenues sur l'importance de préserver ces costumes «indémodables». Ce métier est de nos jours très prisé par les jeunes filles. «L'Etat se doit d'apporter une aide appréciable aux intéressées afin que cet héritage séculaire soit préservé», argue une ancienne styliste de Médéa.


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