Algérie

Le savoir-faire algérien



L'Algérie se tourne, désormais, vers le secteur minier, dont une bonne partie a, jusque- là, été laissée en friche. Ghar Djebilet, ce gisement en fer, dont l'exploitation est à l'ordre du jour, apporte en effet la bonne nouvelle. N'est-il pas dit que l'Algérie pourra, entre 2025 et 2030, engranger, grâce à ses formidables ressources minières, une valeur de plus de 150 milliards de dollars en exportation «à condition d'exploiter la chaîne de valeurs et qu'il faille aller jusqu'au bout».Finalement, les choses commencent à bouger et le géant dormant Ghar Djebilet se réveille après une longue nuit de sommeil de quelques soixante- dix ans. La mécanique s'ébranle ainsi pour donner forme à un chapitre inédit de l'économie algérienne. Il n'est point là question de plans chimériques ou de tâtonnements. L'heure est à l'action, n'en déplaise à ceux qui cherchent à vilipender cet ambitieux projet qui sonne le glas des chimères venues de l'Ouest. En fait, c'est le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab qui vient de procéder au lancement des travaux d'exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet, à Tindouf. De quoi rappeler aux plus sceptiques que le démarrage de ces chantiers qui doivent venir en appoint au secteur pétrogazier national sont bien réels. Le lancement des travaux a donc bien eu lieu dans la zone ouest de Ghar Djebilet, où, se déroulera la phase expérimentale pour l'exploitation de cette mine. L'Algérie frappe ainsi un grand coup au sud-ouest de son territoire. Elle rappelle, dans le brouhaha environnant, qu'elle figure, à ne pas en douter, dans le gotha des quinze premiers pays producteurs de fer au monde. Déjà, et selon les explications fournies au ministre, les réserves de la zone ouest sont de l'ordre de 1 milliard de tonnes de fer.
L'Algérie avait des difficultés à exploiter le gisement en raison de problèmes logistiques principalement. Ces derniers s'éclipsent, face à la farouche volonté de mettre sur pied une vraie politique minière et en tenant compte de paramètres déterminants, dont le déploiement du fameux rail, cet allié infaillible du développement économique.
L'on projette cette fois de transporter par rail le minerai de Ghar Djebilet à Bechar sur une distance de seulement 400 km. Passer de la route au rail, du point de vue du fret, garanti ainsi tous les avantages et rend l'exploitation du gisement de fer finalement pertinente.
Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a évoqué trois étapes dont la première est censée asseoir l'infrastructure avec une unité pilote de production; cette étape jette les ponts sur l'année 2024. La phase 2 du projet, prévoit quant à elle la production de 4 millions de tonnes par an, dans un mix camionnage-rail, à une fréquence lente, Djebilet -Oran. Et enfin l'étape de 2027, avec 50 millions de tonnes / an, via le train de convoyage, soit la phase ultime du projet Ghar Djebilet. Le Conseil des ministres, tenu, le 8 mai dernier, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait approuvé «le lancement de la première phase du projet d'exploitation de cette mine, représentant une source importante de revenus pour le pays et revêtant une importance vitale dans l'accélération de la cadence du développement au double plan local et national».


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