Algérie

Le savoir est le seul moyen de lutter contre la récidive des détenus (Felioune)


Le directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, a affirmé lundi à Alger que le savoir était le seul moyen de lutter contre la récidive des détenus.
"L'expérience a démontré que les détenus titulaires du Baccalauréat et du BEM, n'ont plus récidivé, ce qui prouve que le savoir est le seul moyen de lutter contre la criminalité et la récidive", a indiqué M. Felioune en marge de la célébration de Youm el Ilm (Journée du savoir) à l'établissement de rééducation et de réinsertion d'El-Harrach.
"L'enseignement, la formation, la lecture et tout ce qui s'inscrit dans le cadre de l'amélioration du niveau d'instruction des détenus, dénotent de la réussite du programme de réinsertion", a estimé M. Felioune qui a ajouté que les détenus s'intéressaient de plus en plus aux études. Pour le responsable, les mesures de grâce présidentielle au profit de détenus titulaires de diplômes lors de fêtes nationales, sont la première motivation incitant les prisonniers à suivre des études ou une formation.
Par ailleurs, M. Felioune a estimé difficile de définir le taux de récidive. Il a expliqué que le détenu pourrait commettre un crime une année ou plusieurs années après sa libération, tout comme il pourrait commettre des crimes plus ou moins graves ou alors retomber dans les mêmes délits. Une "étude à long terme s'avère nécessaire pour comprendre ce phénomène", a-t-il indiqué.
Dans le cadre de célébration de la Journée du savoir (16 Avril), des concours scientifiques, culturels et sportifs ont été organisés dans 130 établissements pénitentiaires à travers le pays, en présence de représentants d'associations de la société civile. A cette occasion, des prix ont été remis aux lauréats des concours nationaux et locaux.
"Les établissements pénitentiaires célèbrent chaque année la Journée du savoir pour encourager l'enseignement général, la formation professionnelle, la poésie, le dessein et l'écriture dans les périodiques édités par les établissements pénitentiaires et inciter les détenus à faire plus d'efforts intellectuels", a indiqué M. Felioune.
Des associations de la société civile participent depuis des années à plusieurs activités culturelles, sportives et récréatives au sein des établissements pénitentiaires dans le cadre de l'humanisation des conditions d'incarcération dans le sillage des réformes du secteur pénitentiaire engagées depuis 2002.
Les associations prennent en charge également l'orientation des détenus après leur libération dans le but de leur faciliter l'insertion professionnelle. Le nombre de détenus qui poursuivent leurs études dans les différents cycles scolaires a atteint 25 442 durant l'année scolaire 2011-2012. 29 800 détenus suivent une formation dans une des 80 spécialités assurées au niveau de tous les établissements pénitentiaires.


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